Au cœur du Val d'Oise, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul abrite un ensemble de vitraux, véritable trésor artistique, réalisé par Valentine Reyre en collaboration avec Marguerite Huré.
Reconstruite en 1932 et 1935 sur les vestiges d'une église plus ancienne, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Sannois héberge de remarquables vitraux, oeuvre conjointe d'une artiste possédant son atelier à Ermont, Valentine Reyre, et de Marguerite Huré, vitrailliste qui travailla avec les frères Perret pour l'église Notre-Dame du Raincy ou encore au Havre pour l'église Saint-Joseph.
Valentine Reyre (1889-1943) créée en 1916 un groupe d'artistes attachés à la renaissance de l'art chrétien et participe en 1919 à la fondation des Ateliers d'Art Sacré. Quelques années plus tard, en 1924, elle s'installe à Ermont, dans le quartier de Cernay, et conçoit plusieurs fresques, décors ou verrières pour les églises val-d'oisiennes. Elle est notamment l'auteure des fresques du choeur de la chapelle sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus de Montmagny (95), et des cartons des verrières de l'église Notre-Dame-des-Missions d'Epinay-sur-Seine (93), deux édifices-manifestes de la modernité en Île-de-France.
En parallèle de ces réalisations franciliennes, Valentine Reyre prend part à de nombreux chantiers religieux de l'entre-deux-guerres comme l'église du Saint-Esprit à Paris ou l'église de l'Immaculée Conception à Audincourt dans le Doubs. La commande pour l'église de Sannois est probablement la dernière de cette artiste, qui mit fin à sa carrière en 1940 pour se consacrer à des oeuvres sociales.
A Sannois, Marguerite Huré et Valentine Reyre réalisent cinq panneaux dans la chapelle-baptistère, quatre verrières ainsi qu'une rosace monumentale consacrée à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
La richesse du corpus des réalisations franciliennes de cette artiste est un témoignage de l'engagement féminin dans l'art sacré, pendant l'entre-deux-guerres.
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