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Avant les Jeux paralympiques. En savoir plus

circuit court Les producteurs franciliens réunis en coopérative pour mieux défendre le bio, l’extra-frais et le local misent sur une stratégie de diversification de leur offre pour séduire aussi bien la restauration collective et les cantines scolaires que les magasins spécialisés.

Ils sont près d’une centaine, tous Franciliens et tous engagés en faveur de l’agriculture biologique. Les producteurs franciliens réunis au sein de la coopérative Bio d’Île-de-France vendent leurs produits bio et locaux :

  • Aux cantines scolaires (de la crèche au lycée),
  • À la restauration collective,
  • Aux magasins spécialisés (segment qui a explosé avec la pandémie de Covid)

Répartis dans toute l’Île-de-France, ces apiculteurs, arboriculteurs, éleveurs, cultivateurs et maraîchers produisent environ 200 références bio vendues en circuit court, dont certaines bénéficient de la marque régionale « Produit en Île-de-France » (gérée par Île-de-France Terre de saveurs, l'organisme régional de valorisation de l'agroalimentaire local).

« Nous travaillons à la commande, ce qui nous permet de livrer des produits qui ont 24h à 48h de fraîcheur », explique Nicolas Hallier, directeur général de la coopérative.
 

Nicolas Hallier, directeur général de la coopérative Bio d'Île-de-France -

2 nouveaux investissements en 2 ans pour étoffer l'offre commerciale de la coopérative

Grâce à une aide de la Région dans le cadre du dispositif PM’up Relance, la coopérative va se doter, en 2023 d’une ligne de production de soupes et de purées bio pour les collectivités. Elle vient également de structurer une filière blé dur bio afin de produire des pâtes et de la semoule. L’usine pour la fabrication des pâtes est en cours de construction à Meaux (77) par un futur partenaire (CQFD), elle sera opérationnelle en mai 2022.

Ces installations viendront en complément de la légumerie de 10.000 m² mise en service en 2020 à Combs-la-Ville (77).

Car « l’une des limites du local tient à ce que les petites structures ne peuvent fournir que des légumes bruts. Or les cantines scolaires ne sont pas équipées pour les traiter, souligne le directeur général. Pour contourner cette difficulté, nous avons investi dans un outil pour enrichir notre offre vers la restauration collective et mieux valoriser les fruits et légumes de nos sociétaires ». 

La léguminerie de la coopérative Bio d'Île-de-France -

L'étape décisive de la création d'une léguminerie

Pour mener à bien cette opération, la coopérative Bio d’Île-de-France a participé, en 2020, à l'appel à projets régional « Aide à la transformation agroalimentaire francilienne ».

Cela lui avait permis de financer une partie de cette unité industrielle de transformation de légumes pour fournir les restaurants scolaires avec des volumes importants.

À ce jour, la léguminerie, qui permet de fournir 40 millions de repas par an, comprend 3 lignes de production de : 

  • 1re gamme : production brute non lavée,
  • 4e gamme : produits crus, prêts à l’emploi (carottes râpées, pommes de terre, choux, céleris, betteraves et courges),
  • 5e gamme : produits épluchés, cuits, emballés et prêts à la consommation (pommes de terre, carottes et légumineuses).

Nous avons investi dans un outil pour enrichir notre offre vers la restauration collective et mieux valoriser les fruits et légumes de nos sociétaires.

 Une production diversifiée et 100% francilienne

Sur un total de 7.000 hectares de terres, les sociétaires de la coopérative Bio d’Île-de-France produisent donc des fruits et légumes qui représentent la part la plus importante des ventes. Mais aussi des produits d’épicerie comme de la farine, des légumes secs, des bocaux de légumineuses, du miel, de l’huile, du cidre, du jus de pomme ou encore des pâtes, etc. ainsi que des produits frais tels que fromages, yaourts, œufs et viande. 

La coopérative a d'ailleurs remporté un appel d’offres de la Région qui lui permet d'approvisionner en produits laitiers les lycées qui le veulent dans le cadre du dispositif Du local sur mon plateau

Le choix de la structure coopérative d'intérêt collectif

Organisés sous la forme de société coopérative d’intérêt collectif (Scic) depuis 2014, les sociétaires visent « la meilleure rémunération possible pour le producteur et un prix juste pour le consommateur ».

Comment ? En limitant le nombre d’intermédiaires. Ce qui permet aux agriculteurs de recevoir 75% du prix de vente, qu’ils fixent eux-mêmes. Avec en ligne de mire la volonté de pérenniser et diversifier les fermes bio franciliennes en leur apportant une sécurité financière.

Et dans son fonctionnement, la répartition des tâches est claire. Les producteurs se concentrent sur leur métier et la coopérative se charge de la commercialisation, de trouver des clients, de la logistique, de l’administratif et de développer de nouveaux produits. 

La promotion du bio et du local en Île-de-France

Il semble loin le temps où 28 producteurs bios franciliens s’étaient regroupés au sein de l’association Fermes Bio d’Île-de-France, pour fournir la restauration collective en pommes de terre bio locales.

Désormais, les sociétaires de la coopérative Bio d’Île-de-France élaborent étape par étape leur stratégie de diversification, pour assurer leur développement tout en défendant les produits bios et locaux dans les assiettes des Franciliens.

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