sida Information, prévention, dépistage, recherche... : la Région Île-de-France mène la lutte contre le sida intensément et sur tous les fronts. Avec pour objectif une « Région Île-de-France sans sida » en 2030. Découvrez le nouveau plan d'actions.

L'Île-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par le virus du sida avec 40 % des découvertes dans l'Hexagone en 2022. De plus, 39 % des personnes vivant avec le VIH en France résident en Île-de-France. Toutefois, la situation n'est pas homogène sur le territoire francilien. Paris et le département de la Seine-Saint-Denis (93) recensent respectivement 33 % de 17 % des nouveaux diagnostics en 2022.

Pour autant, les chiffres sont encourageants et une baisse des découvertes du virus peut être constatée notamment grâce à l'augmentation des dépistages, par l'utilisation des autotests, et de la PrEP (un moyen de prévention du VIH hautement efficace qui s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se faire contaminer, ndlr).

La Région soutient ses partenaires dans la lutte contre le VIH

La Région accorde jusqu'à 50 000 euros de subvention par an aux associations, collectivités et entreprises engagées dans la lutte contre le VIH.

« Agenda pour une IDF sans sida » 2017-2024

Face à ce constat, la Région s'est dotée d'un Plan Île-de-France sans Sida pour la période 2017-2024.

Le Plan s’articulait autour de 4 objectifs majeurs : 

  • Réduire les contaminations,
  • Informer sur la prévention diversifiée,
  • Mobiliser le grand public,
  • Lutter contre homophobie et sérophobie.  

Il s’inscrit également dans la continuité des indicateurs fixés par l’ONUSIDA d’ici 2030 : 95 % des personnes vivant avec le VIH diagnostiquées, 95 % des personnes diagnostiquées sous traitement, 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.

Grâce à ce plan ambitieux, le label d’Élus Locaux Contre le Sida (ELCS) a été remis pour la seconde fois à la Région en 2022.  

Consultez le bilan de la phase 1 du Plan.

Le Plan Île-de-France sans SIDA (phase 1) en chiffres

25 M

d'euros investis

42

projets soutenus par des associations

50 000

autotests produits dans un ESAT et distribués

Zoom sur le sondage 2023 d'Île-de-France Prévention Santé Sida

Au début du mois de novembre 2023, l'organisme associé de la Région, Île-de-France Prévention Santé Sidaa publié les résultats de son sondage annuel réalisé auprès d’un échantillon représentatif de la population française. Cette étude met en lumière le fait que les fausses idées continuent et freinent la lutte contre la maladie.

Car si, comme en 2021 et en 2022, 80 % des sondés s’estiment bien informés sur le VIH, 36 % des Français estiment toujours que le préservatif est l’unique mode de prévention contre le VIH.

À noter également que :

  • 53 % des Français ne savent pas qu'une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le VIH.
  • Pour améliorer le niveau d’information sur le VIH, les Français estiment que la prévention en milieu scolaire est le levier d’action prioritaire.
  • Près de 70 % d’entre eux souhaiteraient que leur médecin traitant leur pose des questions de routine sur la santé liée à la sexualité.

►Consulter le détail des résultats du sondage 2023

Plan Île-de-France sans Sida, phase 2

En mai 2024, la Région Île-de-France a adopté la seconde édition de son plan. Celle-ci s’articule autour de 7 axes déclinés en 19 engagements.

Le Plan pour une Île-de-France sans sida (phase 2)

Les axes de la seconde édition du Plan « Région Île-de-France sans sida »

Dans un souci d’efficacité et de cohérence, la Région Île-de-France mobilise l’ensemble de ses partenaires et des acteurs de la santé : ARS, IFSI, MSP, pharmaciens, associations … 

Elle relaie également massivement les informations de son organisme associé Île-de-France Prévention santé sida (anciennement Crips). 

La lutte contre le VIH est une cause transpartisane qui nécessite de structurer un réseau de proximité au cœur duquel se trouvent les collectivités territoriales. Les élus locaux sont donc des relais indispensables, notamment en direction des jeunes pour renforcer efficacement l’information à leur endroit, mais aussi en raison de leurs liens privilégiés avec les associations. 

Ainsi, la Région souhaite entraîner les élus locaux à la cause du VIH afin de disposer d’un maillage territorial dense en termes d’accès au dépistage et à une prise en charge des patients séropositifs. 

De nombreuses études nationales et internationales soulignent le fait que les jeunes utilisent de moins en moins de moyens de contraception lors des rapports sexuels et augmentent ainsi le risque de contamination à une maladie sexuellement transmissible.  

Leur sensibilisation est ainsi primordiale pour éradiquer l’épidémie de VIH. C’est pourquoi la Région s’engage à toucher 100 % des lycéens et à distribuer des autotests dans les universités franciliennes et dans les Institut de formation en soins infirmiers (IFSI). 

Le saviez-vous ? 

Entre 2014 et 2022, la proportion d’adolescents sexuellement actifs ayant utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passée de 70 à 61 % chez les garçons et de 63 à 57 % chez les filles d’après l’OMS. 30 % des jeunes ne se protègent pas du tout. 

En faveur du public cible, la Région soutient des associations à l’image d’IKAMBERE. IKAMBERE est une association qui accompagne vers l’autonomie des femmes en situation de grande précarité et vivant avec une maladie chronique. 

La Région entend également favoriser la diffusion de la PrEP auprès des publics qui en sont éloignés, notamment en plaidant pour l’expérimentation de primo-prescription de la PrEP dans les pharmacies volontaires.

La diffusion du message I = I constitue la clef de voûte de la politique d’information de la seconde édition du plan Île-de-France sans Sida.  

I = I signifie qu’une personne séropositive, sous traitement et ayant une charge virale indétectable, ne peut transmettre le virus du sida. Concrètement, une personne séropositive suit un traitement par prévention, traitement antirétroviral avec un suivi clinique régulier et global.  

Ce traitement réduit la quantité de virus dans le sang jusqu’à ce qu’il soit indétectable lors des tests en laboratoire. À partir de ce moment, le virus devient intransmissible. 

Pour en savoir plus : Stopper la transmission du VIH grâce au i=i.

50 % des personnes vivant avec le VIH en France ont plus de 50 ans. 

Leur cas soulève un double enjeu : d’une part ils se trouvent particulièrement isolés en raison du décès des premiers contaminés, d’autre part les premiers traitements exposent à des risques tels que les polycancers. 

La Région finance des associations qui agissent auprès des séniors séropositifs, comme l’association les Petits Bonheurs.  

Une lutte efficace est aussi une lutte à l’internationale : 39 millions de personnes dans le monde étaient porteuses du VIH en 2022.

L’Amérique latine, les Caraïbes, l’Europe de l’Est ainsi que l’Asie centrale sont les seules zones qui ne connaissent pas une baisse des contaminations ces dernières années. 

La Région apporte son soutien technique et financier à d’autres collectivités territoriales étrangères dans une logique de sensibilisation et de coopération. Elle s’engage aussi à signer la convention Fast Track cities qui relie de nombreuses villes et régions du monde pour la même cause.

Île-de-France Prévention Santé Sida

Depuis 1988, Île-de-France Prévention Santé Sida a pour missions la prévention et la lutte contre le VIH/sida auprès des jeunes, des publics vulnérables et des professionnels.

L'organisme associé de la Région est par ailleurs engagée de manière transversale et continue dans la lutte contre toutes les différentes formes de discriminations.

Tout savoir sur Île-de-France Prévention Santé Sida

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