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La politique régionale en faveur du patrimoine se développe sur deux champs spécifiques : une compétence d’étude et de valorisation des patrimoines franciliens à travers la compétence obligatoire d’inventaire, et des dispositifs d’aide à la conservation, la restauration et la mise en valeur de ces patrimoines.

La délibération concernant le patrimoine a été votée à l’unanimité le 7 juillet 2017, entérinant ainsi la création de 9 nouveaux dispositifs permettant de renforcer l’aide au patrimoine protégé mais aussi de construire un nouveau volet destiné au patrimoine non protégé avec la création du label « Patrimoine d’intérêt régional » et un partenariat avec la Fondation du patrimoine. Depuis 2017, la Région a désormais la possibilité d’aider non seulement en investissement mais aussi en fonctionnement les principaux acteurs patrimoniaux du territoire : musées, maisons d’artistes et réseaux patrimoniaux structurants en Île-de-France. La Région a consacré entre 2016 et 2023 près de 95 millions d’euros à la restauration et à la valorisation des patrimoines.

Les Assises franciliennes du patrimoine organisées en septembre 2019, après l’incendie de Notre-Dame, ont également permis de renforcer encore davantage cette politique avec une délibération votée en mars 2020 qui ouvre à de nouveaux dispositifs, dont un plan de soutien aux musées franciliens et la création d’un fonds d’acquisition exceptionnelle pour leurs collections. 

La culture entre pour la première fois dans le contrat de plan État-Région 2021 – 2027 (CPER) avec 254 millions d’euros, à parité entre l’Etat et la Région, consacrés au patrimoine, à la création et à l'enseignement supérieur culturel et artistique. 63 opérations seront ainsi financées dont 32 consacrées au patrimoine et à l’architecture afin d’aider les collectivités à entretenir, préserver et mettre en valeur leur patrimoine, qui est, dans toute sa diversité, un atout de développement.

La politique du patrimoine de la Région Île-de-France prend désormais en compte toutes les étapes de la chaîne patrimoniale de l’étude avec l’inventaire jusqu’à la valorisation. Ce dernier maillon est indispensable pour faciliter l’appropriation du patrimoine par les franciliens et nécessaire au renfort d’un modèle économique et touristique.

Les recherches de l’Inventaire du patrimoine, connaître pour mieux comprendre et valoriser 

Créé par André Malraux en 1964 et transféré de l’État à la Région en 2004, l’Inventaire général a pour mission de recenser, d’étudier et de faire connaître le patrimoine pour constituer une documentation unique sur le territoire. L’Inventaire est une recherche de terrain qui arpente, observe, analyse et décrit les œuvres in situ en s’appuyant notamment sur les sources historiques en archives. En alliant recherche et photographie, l’Inventaire contribue à identifier les patrimoines d’un territoire à une échelle inédite parcelle à parcelle, rue par rue. Depuis 2016, la Région structure la recherche d’Inventaire autour de grandes thématiques transversales permettant ainsi d’embrasser tout le territoire francilien : les ateliers d’artistes, les lieux de spectacles de 1910–1940, le patrimoine rural avec ses fermes fortifiées, les lycées franciliens, les réseaux (aéroports, gares, RER, etc.), les centres de recherche et les grandes écoles, la villégiature, etc. L’enjeu est de taille : faire émerger les liens historiques entre la capitale, la proche banlieue et la grande couronne, montrer que ces territoires ont toujours été interdépendants et que leurs patrimoines respectifs ne sont compréhensibles qu’en révélant leurs liens et leurs interactions.  Ces études thématiques constituent aussi des ressources indispensables pour le tourisme à travers des circuits thématiques.

Avec ses 20.000 dossiers et quelque 200.000 photographies, la Région Île-de-France possède ainsi la plus importante documentation textuelle, graphique et photographique du patrimoine francilien. Plus d’une centaine de publications ont été éditées sur l’Ile-de-France.

Le label Patrimoine d’intérêt régional 

Il est décerné aux bâtiments ou ensembles non protégés au titre des Monuments Historiques présentant un intérêt patrimonial avéré et représentatif pour la Région. 202 labels ont été décernés depuis 2018 avec une grande diversité des projets labellisés, qui sont représentatifs de la diversité des patrimoines franciliens et esquissent de grandes thématiques structurantes : patrimoine rural, industriel, architecture du XXe siècle, cité-jardin, maison d’artiste, villégiature, etc.

Outre que ce dispositif peut enfin prendre en compte l’angle mort des politiques d’Etat en apportant légitimité et financement à des sites essentiels, il permet la reconnaissance de patrimoines émergents comme celui des cités-jardins, de l’art public, du travail et de l’industrie, des réseaux de transport ou encore de la villégiature. Ce label rencontre un vif succès et vient répondre à une attente de tous les acteurs qui œuvrent au plus près du territoire à sa préservation.

Partenariat avec la Fondation du patrimoine

La Région a signé une convention avec la Fondation du Patrimoine pour abonder à parité des opérations de financement participatif et soutenir la restauration du patrimoine non protégé en stimulant l’initiative privée. Le montant initial de 100 000 euros dédié à ce partenariat public – privé a été multiplié par trois en juillet 2019 pour atteindre 300 000 euros par an, avec un plafond de 30 000 euros par projet. Exemples de sites aidés : maison du jardinier du château d’Ollainville (91), lavoir du Chenet à Cormeilles-en-Parisis (95), pavillon Balsan de Suresnes (92), avion Dragon rapide datant de 1942 à Cerny (91).