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Sécurité En 2020, davantage de moyens humains, dont 250 personnels de sécurité supplémentaires et de nouveaux outils, comme la généralisation des caméras-piétons seront déployés pour renforcer la sécurité dans les réseaux de transport franciliens.   

La sécurité dans les transports est la préoccupation majeure des voyageurs et une priorité de la Région. Depuis 2016, plusieurs mesures ont été prises par la Région et Île-de-France Mobilités afin de rendre les transports plus sûrs pour tous :

  • Le déploiement de gendarmes réservistes pour des patrouilles dans les gares,
  • La création de 40 brigades de cyno-détection,
  • Le recrutement de 750 agents de sécurité supplémentaires pour la SNCF, la RATP et les réseaux de bus de grande couronne,
  • L'extension de la vidéoprotection,
  • La création d’un bouton « atteintes à caractère sexuel » pour le dispositif d’alerte voyageurs 3117 ou 31177 (SMS)...

Et ce n'est pas fini. De nouvelles mesures applicables dès 2020 devraient être votées lors du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, le 12 décembre 2019, pour 10 millions d'euros.

41% des usagers ont un sentiment d’insécurité dans les transports

Car le problème persiste. Dans les enquêtes « victimation et sentiment d’insécurité » réalisées par l’Institut Paris Region tous les 2 ans, les transports en commun ressortent comme des espaces particulièrement propices au sentiment d’insécurité. Selon la dernière enquête, publiée le 28 novembre 2019, pour laquelle 10.500 Franciliens ont été interrogés entre janvier et février 2019, « près de 41% déclarent avoir peur dans les transports ».

Malgré les efforts importants déjà entrepris, la situation reste critique avec une montée des incivilités et des actes de délinquance, liés en partie au désengagement de l’État qui a baissé ses effectifs de 350 policiers. En 1 an, les vols dans le métro ont augmenté de 60%, ce n’est pas acceptable.

Des mesures pour des transports en commun plus sûrs

Les nouvelles mesures que le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités devrait voter le 12 décembre 2019 pour réduire sentiment d’insécurité dans les transports franciliens sont les suivantes : 

Renforcer les moyens humains 

  • Recrutement de 200 agents de sécurité auprès de sociétés privées sur l’ensemble du réseau pour permettre aux agents SUGE (surveillance générale) et GPSR (Groupe de protection et de sécurité des réseaux) de se concentrer sur leurs missions,
  • Recrutement de 50 agents supplémentaires pour la SUGE sur les lignes T4, P, B, C, D et H),
  • Augmentation du contingent de gendarmes réservistes dans les trains en grande couronne, notamment sur la ligne P.

Déployer de nouveaux outils 

  • Un centre unique de coordination de sûreté est prévu pour l’été 2021, afin de rassembler tous les personnels dédiés à la sûreté des voyageurs franciliens (police, gendarmerie, SNCF, RATP, Optile), déjà financé à hauteur de 8,5 millions d’euros par Île-de-France Mobilités,
  • Généralisation des caméras-piétons à l’ensemble des agents du GPSR, avec une expérimentation prochainement sur les réseaux de bus de grande couronne exploités par Transdev,
  • Extension de la vidéoprotection dans les RER, trains, métros, tramways et bus. Aujourd’hui, 63.000 caméras équipent l’ensemble des véhicules du réseau,
  • Augmentation et harmonisation du montant des amendes à environ 150 euros pour tous les opérateurs (trouble à la tranquillité des voyageurs, circulation interdite sur engin, entrave à la circulation des personnes, dégradation, fumer dans les trains, gares ou stations).

Une première carte des espaces anxiogènes 

À la demande de la Région Île-de-France, l’Institut Paris Region a lancé, fin septembre 2019, une enquête inédite sur le sentiment d’insécurité des Franciliens dans les transports en commun, en partenariat avec Île-de-France Mobilités. 50.222 abonnés du passe Navigo annuel et Imagine R y ont répondu. Les résultats seront publiés au printemps 2020, mais les premiers éléments d’analyse font apparaître qu’environ 700 points du réseau de transport collectif ferré sont perçus comme particulièrement anxiogènes. En données brutes, c’est-à-dire sans tenir compte de l’intensité de fréquentation, la gare du Nord est le lieu le plus cité avec 1.565 signalements de peur, tous réseaux confondus. 

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