JEUX 2024 Co-fondatrice et directrice générale de Women Safe & Children, Frédérique Martz porte au quotidien la flamme de l’espoir pour les femmes et les enfants victimes de violence. Cette année, elle portera aussi fièrement celle des Jeux olympiques et paralympiques avec un message fort : « Éviter que la flamme ne s’éteigne ».
Partant du constat d'une universalité des violences faites aux femmes et de l'absence de véritables réponses à ce fléau, Frédérique Martz a décidé de co-fonder l'Institut Woman Safe & Children et mettre en place le concept holistique de soin. Ce concept vise à réunir en un lieu toutes les compétences professionnelles dont ont besoin ces femmes afin de les accompagner dans leur parcours.
Protection, soin, sensibilisation, colloques, prévention, apport de réponses judiciaires ou encore formation ; aujourd'hui directrice générale de cet institut, Frédérique Martz met en place des dispositifs pluridisciplinaires pour accélérer le processus de reconstruction des femmes victimes de violence ainsi que des enfants.
Pour cet engagement, Frédérique Martz a reçu des distinctions comme le prix du public Simone Veil des Trophées ellesdeFrance 2021. Elle est ainsi choisie à l'occasion des Jeux de Paris 2024, pour porter la Flamme olympique en Île-de-France.
Rencontre avec Frédérique Martz, un femme engagée contre les violences faites aux femmes
Vous avez été choisie par la Région comme porteuse de la flamme olympique. Comment vivez-vous cela ?
Frédérique Martz : Le comité olympique m’a désignée comme « éclaireuse du Relais de la Flamme de Paris 2024 » ! Évidemment, je suis super motivée et super fière, pour mes enfants comme pour le réseau Women Safe & Children : c’est un moment unique.
Que représentent les Jeux olympiques et paralympiques pour vous ?
F. Martz : Il existe un dénominateur commun entre les Jeux olympiques et paralympiques et les actions quotidiennes qu’on mène : la flamme du courage et de l’engagement. Celle de la volonté des athlètes inspirants et celle de la volonté des héros du quotidien engagés aux côtés de Women Safe & Children.
Éviter que la flamme ne s’éteigne, c’est tout un symbole. Alors, préserver ce symbole, c’est donner tout son sens à mon engagement dans la transmission.
Frédérique Martz porteuse de la flamme olympique
Quel est votre meilleur souvenir des Jeux ?
F. Martz : Les JO de Mexico, en octobre 1968, ont été un événement familial avec la victoire de Colette Besson ! Mes parents avaient acheté une télévision couleur pour cette occasion.
Pour vous, c’est quoi le symbole de ce Relais de la flamme ?
F. Martz : J’espère vous embarquer dans mon enthousiasme à représenter la France, avec l’énergie du sport, des territoires et du collectif. Éviter que la flamme ne s’éteigne, c’est tout un symbole. Alors, préserver ce symbole, c’est donner tout son sens à mon engagement dans la transmission.
Y a-t-il quelque chose qui vous fait peur ?
F. Martz : « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur. ». C’est une phrase de Nelson Mandela qui m’a toujours inspirée, alors non, je n’ai pas peur.
Vous parlez du sport comme d’un outil thérapeutique pour les femmes et les enfants que vous aidez. Pouvez-vous nous en dire un mot ?
F. Martz : Depuis près de 10 ans, Women Safe & Children met la pratique sportive au cœur de ses parcours de soin et de reconstruction. Pour nous, le sport est un outil thérapeutique de remobilisation et de réparation pour les femmes et les enfants victimes de violences. Et aujourd’hui, la boucle est bouclée : nous formons les acteurs du monde sportif pour prévenir et empêcher toutes les formes de violences dans ce milieu.
Le soutien de la Région est-il important pour vous ?
F. Martz : La Région est un des financeurs publics les plus pertinents, les plus engagés à nos côtés : en 2023 et 2024, elle a financé nos actions de formations auprès des forces de l’ordre, soit plus de 300 policiers !
Que veut dire être Francilienne pour vous ?
F. Martz : Être Francilienne, c’est vivre dans une région dense, privilégiant la diversité et l’opportunité des rencontres.
Quel est votre lieu préféré en Île-de-France, celui où vous aimez vous retrouver régulièrement ?
F. Martz : Sans aucune hésitation, les puces de Clignancourt, un lieu où se mêlent les habitués et les touristes. Je m’y rends fréquemment pour ressentir les bonnes ondes de l’ancien et du moderne.
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