climat Depuis 2016, la qualité de l’air s’améliore en Île-de-France. Succédant au plan « Changeons d’air », le plan « Nouvel Air » de la Région prévoit de diviser encore par 2 le niveau de pollution à l’horizon 2030. Pour y parvenir, tous les leviers impactant la qualité de l’air seront actionnés.
Lancé en 2016 pour une période de 6 ans, le plan « Changeons d’air » a eu pour effet une amélioration rapide et durable de la qualité de l’air sur le territoire francilien. Malgré ces bons résultats, le chantier est vaste et les niveaux de pollution constatés restent supérieurs aux nouvelles valeurs recommandées par l’OMS.
Conséquence : ces valeurs constitueront les objectifs à atteindre par le Plan « Nouvel Air » 2023-2027, voté ce 30 mars 2023.
Axe 1 - Renforcer la part des véhicules propres
Électriques ou à hydrogène, la Région soutient déjà les Franciliens pour l’acquisition de véhicules propres à travers différentes aides pour les particuliers et les entreprises.
Ainsi, depuis 2017, 15.600 véhicules ont été subventionnés pour un montant de 40 millions d’euros.
Afin d’amplifier ce mouvement et accélérer le renouvellement des véhicules les plus polluants des artisans et des petites entreprises, ainsi que celui des utilitaires polluants des entreprises de livraison, la Région va augmenter le plafond de véhicules subventionnés à
- 5 pour les artisans et les petites entreprises,
- 10 pour les entreprises de livraison.
Dans le même temps, le montant des aides aux PME pour l’achat d’un véhicule hydrogène passera à 15.000 euros pour une voiture et à 30.000 euros pour un utilitaire.
De plus, un accompagnement spécifique sera déployé pour que les collectivités de moins de 10.000 habitants remplacent leurs véhicules thermiques par un équivalent plus propre.
Axe 2 - Des transports en commun plus propres
Depuis 2016, la part des bus propres en circulation sur le territoire francilien est passée de 6% à 33%. Dans le même temps, les premiers dispositifs de dépollution ont été installés dans les transports souterrains (métro et RER). Pour poursuivre cette transformation des transports du quotidien, la Région allouera 6 millions d’euros pour améliorer significativement la qualité de l’air dans les 20 stations franciliennes les plus polluées d’ici à 2028.
En ce qui concerne le transport aérien, la Région poursuivra son action pour faciliter l’accès aux aéroports en transports collectifs ou non polluants. Elle proposera également à Aéroports de Paris une convention pour accompagner la transition énergétique de ses véhicules et équipements de piste.
Axe 3 - Améliorer la qualité de l’air intérieur
La pandémie de Covid-19 a montré l’importance de la qualité de l’air pour éviter la propagation du virus, principe élémentaire qui vaut également pour toutes les infections respiratoires.
Depuis 2017, la Région a financé plus de 1.200 capteurs de CO2 et plus de 500 purificateurs d’airs dans 38 communes, pour un montant de 400.000 euros.
Afin d'intensifier cet effort, le Plan Nouvel Air prévoit d’améliorer la qualité de l’air intérieur des crèches et écoles franciliennes en poursuivant l’installation de ce type de dispositifs.
Dorénavant, l’ensemble des nouveaux établissements scolaires construits par la Région disposeront d’un système de surveillance de la qualité de l’air.
Les établissements existants seront quant à eux rénovés pour répondre aux mêmes objectifs. La Région soutiendra également les communes de moins de 20.000 habitants pour améliorer la ventilation dans les crèches, les écoles et les maisons de retraite.
Axe 4 - En finir avec les groupes électrogènes polluants
Utilisés lors des festivals, des tournages de films, des chantiers ou encore comme alimentation électrique de secours pour certains bâtiments, les groupes électrogènes fonctionnant avec du diesel génèrent une importante pollution.
Pour réduire significativement leur nombre, un travail a été mené au niveau régional pour mettre en place plus rapidement des raccordements temporaires au réseau Enedis.
Par ailleurs, au travers de son Plan Nouvel Air, la Région favorisera l’usage de groupes électrogènes non polluants, fonctionnant notamment à l’hydrogène. Ce type d’équipement sera dorénavant accessible pour les entreprises via le Chèque efficacité énergétique.
À l’autre bout de la chaîne, la Région soutiendra financièrement la filière des fabricants de solution de remplacement des groupes électrogènes. Leur usage intègrera le bonus écologique des événements financés par la Région.
Axe 5 - Réduire les émissions d’ammoniac des exploitations agricoles
Chaque année entre les mois de mars et avril, les émissions d’ammoniac dans le secteur agricole se traduisent des pics de pollution. Liées à l’épandage, à l’alimentation des animaux et à la gestion des fumiers et lisiers, ces émissions feront l’objet d’un programme expérimental lancé par la Région pour aider financièrement les agriculteurs volontaires dans la mise en place des bonnes pratiques.
En complément, des équipements permettant de réduire les émissions d’ammoniac peuvent être subventionnés via les aides du programme européen FEADER.
Axe 6 - Un réseau de surveillance des risque liés aux pollens
Responsables d’allergies en nette augmentation depuis 20 ans, les polluants de l’air d’origine biologique (pollens et moisissures) constituent eux aussi un véritable enjeu de santé publique. Aussi, la Région mettra en place, en partenariat avec le RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique) un réseau de capteurs capables d’identifier en temps réel la quantité de pollens présents dans l’air.
Ce nouvel outil permettra dès janvier 2024 de lancer des « alertes pollens Île-de-France » à partir de certains seuils pour informer les personnes allergiques de la situation pollinique.
Afin de faciliter l’accès des collectivités franciliennes à l’ensemble des mesures du Plan Nouvel Air, un dispositif baptisé « Réseau R » sera prochainement créé. Piloté par l’Institut Paris Region, celui-ci aura pour mission d’accompagner les collectivités dans leurs démarches, de favoriser le partage d’expérience et de diffuser les connaissances en matière de qualité de l’air.
Un capteur de pollen installé sur le toit du Conseil régional
Un capteur de pollen a pris place sur le toit du Conseil régional, à Saint-Ouen (93). Destiné à géolocaliser et à surveiller les sources de pollen, il sera complété dès cette année par 4 autres dispositifs du même type sur le territoire francilien.
« Un nouvel air pour l’Île-de-France » :
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Plan régional pour la qualité de l’air 2022-2028
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