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Avant les Jeux olympiques et paralympiques. En savoir plus

Vœux institutionnels 2024

Discours de Valérie Pécresse

 

Mesdames et Messieurs, mes chers amis, 

Merci d’avoir répondu à notre invitation pour accueillir l’année 2024. A vous tous, je souhaite une santé de fer, un bonheur contagieux et des succès ébouriffants. Bref, tout ce que vous souhaitez, mais en plus grand encore. Et je forme aussi le vœu que vous ressentiez le plaisir de vivre et de travailler en Ile-de-France, la première région d’Europe. 

La compétition internationale est plus vive que jamais. Mais notre foisonnement culturel, scientifique, technologique, notre art de vivre font de nous un point ardent sur la carte du monde. Et bientôt voilà les JOP, 100 ans après ceux de 1924 ! Nous serons sous le regard de la planète. Alors, soyons grands. Soyons rayonnants.

Notre Région est belle, plus moderne et plus forte qu’autrefois. Et cela grâce à vous tous. Malgré l’adversité, je vois dans votre énergie les leçons d’une France qui se bat pour un avenir meilleur. Certains prétendent que c’était mieux avant, d’autres que ce sera pire demain. Changeons de disque ! Ayons l’audace de l’espoir car nous allons faire de belles choses ensemble. 

Devant nous, les défis de 2024 sont immenses. Au bord de la dépression, la France doit relancer sa productivité, redynamiser le pouvoir d’achat, restaurer ses services publics, ressouder la nation. Bref, « on va pas rester planté là à écouter l’herbe pousser », dirait Jacques Chirac. 

L’été dernier, les émeutes urbaines ont blessé notre région. Ces émeutes ont montré que la moindre étincelle pouvait faire s’embraser nos quartiers populaires, et bien au-delà. On a vu clairement deux France face à face. Les voyous qui ont attaqué la République n’ont aucune excuse. Mais le défi est là, plus urgent que jamais : recoudre la Nation, et cela commence en Ile-de-France, avec mon combat de toujours : lutter contre les fractures territoriales, sociales et républicaines qui nous divisent.

2024 doit être l’année de la cohésion retrouvée. Et d’abord, la cohésion territoriale, car il n’y a pas un bon ou un mauvais côté du périphérique, Paris la ville Lumière et la banlieue éteinte. Non, il n’y a pas les territoires urbains contre les territoires ruraux. Les quartiers populaires contre les centres-villes. Pas les emplois à l’Ouest et la population à l’Est. Je veux l’emploi partout. La santé pour tous. La culture et le sport avec tous. Les meilleurs équipements publics à portée de chez soi. Voilà, ma politique territoriale. Celle qui répare le déséquilibre de la Région Ile-de-France. Et cela passe par la révolution des transports.

Alors, nous mettons le paquet et d’ici 2030, nous aurons l’infrastructure de transport la plus moderne et la plus dense d’Europe. Le Grand Paris Express, c’est le doublement du réseau d’Ile-de-France, 300 km de métro automatique, 70 nouvelles gares. Et ce ne sera que le début puisque nous préparons déjà l’après Grand Paris express avec une quinzaine de prolongements de lignes du métro historique et enfin une ligne de métro, la ligne 19, dans le Val d’Oise.  

Le projet est incroyable mais, en parallèle, il faut accélérer sur la rénovation et la qualité de service des RER et du métro parisien. J’ai dit aux responsables de la RATP et de la SNCF qu’ils devaient remédier sans délai aux galères quotidiennes des usagers. La régularité des lignes ne peut plus attendre. Sachez-le : on a fait circuler plus de métros en 2023 qu’en 2022 mais nous souffrons cruellement du manque de conducteurs et de leur absentéisme. Si ce problème était réglé, nous serions à 90% de régularité sur toutes les lignes de métro, aujourd’hui en difficulté. Alors, action ! J’attends des résultats.

Nous n’avons pas de temps à perdre pour réussir la révolution des transports qui va tout changer d’ici 2030 : matériels roulants neufs, tramways, bus propres, transports à la demande, Vélo Île-de-France avec ses 450 km de pistes cyclables… 

Car ces transports, ce sont des nouvelles villes, de nouvelles vies. Ils vont changer le quotidien des Franciliens. C’est une nouvelle région polycentrique, équilibrée avec 27 centralités et 112 polarités. C’est la région des 20 minutes. Où l’on peut travailler près de chez soi. Consommer local. Prendre le temps de vivre. C’est la Région des villes humaines qui s’ouvrent à la nature mais où les villages gardent toute leur vitalité grâce à notre bouclier rural qui leur permet de continuer de se développer. C’est la région verte et nourricière pour laquelle nous sanctuarisons 160.000 hectares d’espaces naturels et agricoles. Mais aussi la région au travail avec près de 20.000 hectares prévus pour l’activité économique et industrielle. 

Cette révolution des mobilités, c’est l’épine dorsale de notre transformation écologique. Oui, il a fallu se battre contre l’Etat,-et je remercie le Préfet de région pour son soutien – pour obtenir 8 milliards d’euros d’investissements d’ici 2027 et 600 millions de fonctionnement par an. Ce sera le plus grand plan de décarbonation de France et même d’Europe. Mon ambition se réalise : devenir en 2025 la première métropole d’Europe avec des transports en commun 100% décarbonés.

Mais il faut aller plus loin. Notre but, c’est de diviser par deux notre dépendance aux énergies fossiles dès 2030 et d’afficher une région zéro carbone en 2050. Pour cela, nous soutenons le développement des énergies franciliennes 100% renouvelables. Nous apportons aux Franciliens une aide financière pour changer leurs vieilles chaudières, pour isoler les logements les plus énergivores, pour l’achat d’un vélo ou d’un véhicule propre pour lequel notre aide peut atteindre 15.000 euros. Mais seulement pour les véhicules fabriqués dans les pays bas carbone, donc en France ! Oui à la transition écologique mais non à la naïveté industrielle. Arrêtons de subventionner les industries des Etats pollueurs. 

Et puis il y a la cohésion sociale. 

La région Ile-de-France, c’est la région la plus jeune de France. C’est aussi l’une de celles qui a le plus haut taux de pauvreté. Cela nous oblige. 

Au cœur de l’unité républicaine et régionale, il y a l’Ecole. Quand j’ai pris la tête de notre région, les lycées franciliens étaient dans une situation pitoyable. Pour y remédier, j’ai dû lancer un plan d’urgence de 6,6 milliards d’euros. Le 3e plus grand plan d’investissement du pays après le Grand Paris Express et les JOP. Rien que ca ! Objectifs : rénover 200 lycées vétustes et créer 30.000 nouvelles places d’ici 2028. A la fin de cette année, 40% auront été livrés et 40% seront en chantier. Ca ne va jamais assez vite bien sûr, mais c’est trop facile de prendre quelques lycées en attente de travaux pour intenter un coup polémique. Nos détracteurs devraient s’excuser de leur bilan avant de critiquer le nôtre. Aujourd’hui, nous gérons 1000 chantiers, 5000 entreprises : plutôt que de nous blâmer, ils feraient mieux de nous en féliciter !

La question sociale, c’est évidemment le pouvoir d’achat étranglé par l’inflation et la hausse des taux d’intérêts. Alors, nous serons là pour les familles. Pour elles, les tarifs de la restauration scolaire seront, une fois encore, gelés. Il en sera de même concernant les tarifs de notre mutuelle régionale, lancée en 2023 pour lutter contre les renoncements aux soins des Franciliens les plus fragiles.

Pour nos jeunes, l’application mobile Labaz a vocation à être la porte d’entrée de toutes les aides de la région : le pass sport et culture à 100 euros, les aides au vélo, les 32 000 places qui leur sont réservées pour les JO mais aussi le permis de conduire gratuit pour les jeunes en insertion. Avec Oriane, notre Agence de la promesse républicaine, nous soutenons ceux qui décrochent dans leurs études, ceux qui cherchent à s’orienter et à rebondir professionnellement. 

La Région restera en tête du combat contre la violence faite aux femmes. Mais aussi auprès des associations luttant contre la grande pauvreté. Notre Plan Grand Froid marque un soutien sans précédent pour leurs actions de maraudes ou d’accueil des plus démunis. 

Cette année, nous avons choisi de faire du handicap notre grande cause régionale. Car les JOP sont une formidable occasion de changer le regard de la société sur le handicap. Nous allons mettre sur pieds un budget participatif de 1 million d’euros pour que toutes les actions locales se concrétisent afin de bâtir, ensemble, une région inclusive et entièrement accessible à tous.

2024, c’est aussi le 70e anniversaire de l’appel de l’abbé Pierre. Sommes-nous au rendez-vous de ce qu’il appelait «l’insurrection de la bonté » ? Non !  La question du logement redevient explosive. Si rien n’est fait nous subirons l’une des plus graves crises depuis 1954. Face à cette situation, mon projet, ca n’est pas l’installation d’une vaste ZAD réservée aux herbes folles et aux gastéropodes. 

Notre volonté est de produire chaque année 70 000 logements dont 2/3 à des prix abordables, tous conçus suivant les normes du développement durable. Y compris par la transformation de bureaux. Aujourd’hui, nous avons trop de bureaux vides et la région court le risque de se voir abîmée par des friches tertiaires comme elle l’a été, par le passé, par les friches industrielles. C’est pourquoi je continuerai à soutenir les maires bâtisseurs, privés par l’Etat des ressources précieuses de la taxe d’habitation, et qui sont bien en mal aujourd’hui de produire les services nécessaires à leurs nouveaux habitants. 

Puisse le nouveau gouvernement entendre le message : il est urgent de simplifier totalement les règles pour relancer la construction. Il faut un moratoire sur la date couperet de 2025 imposée par la loi Climat et Résilience. Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de faire sortir 300.000 logements du marché de la location d’ici deux ans. Nous devons laisser le temps aux propriétaires de réaliser les travaux une fois les locataires partis. Tous les permis de construire devraient automatiquement être accordés quand on transforme des bureaux désaffectés en logements. Il faut enfin que la loi autorise des opérations d’intérêt régional sur le modèle des opérations d’intérêt national, avec une simplification drastique des normes, afin de relancer en urgence la construction dans toute l’Île-de-France. 

Et puis, il est temps d’assumer une vraie stratégie de peuplement. En application du plafond anti-ghetto que nous avons mis en place en Île-de-France, aucune ville ne devrait concentrer plus de 30% de logements très sociaux. Car à force d’ajouter la misère sur la pauvreté, l’échelle sociale se casse. Par ailleurs, j’assume d’exiger que les travailleurs de première ligne de la République, nos soignants, enseignants, policiers, personnels d’entretien aient accès en priorité au logement social. C’est comme cela que l’on redonnera sa valeur au travail et leur dignité à ceux qui exercent des métiers difficiles. 

Pour moi, la meilleure politique sociale, c’est celle qui produit de la richesse et qui donne un emploi. Pour 2024, on nous dit que la croissance pourrait être inférieure à 1% et le chômage remonter. Il va falloir se retrousser les manches.

Face aux adeptes de la décroissance, j’assume notre ambition de redevenir une région industrielle. C’est une question de souveraineté économique mais aussi d’espérance sociale. L’industrie est source d’emplois pérennes, de vraies carrières et de promotion. 

Nous misons sur trois outils : 

1) la création d’un fonds souverain « Ile-de-France capital investissement » qui servira à la réindustrialisation, à la décarbonation et au développement de l’économie sociale et solidaire ; 

2)  une carte de 150 sites dont 80 sont disponibles tout de suite pour les entrepreneurs ; 

3)  une prime de 2.000 euros au demandeurs d’emploi qui acceptent de se former aux métiers de l’industrie.

Oui, j’assume notre identité de grande Région industrielle mais aussi de grande région agricole. Le mouvement « on marche sur la tête » est bien plus qu’un malaise paysan. C’est le reflet d’une exaspération profonde. La révolte des tracteurs en dit long sur la colère des campagnes. Et désormais sur leur douleur. J’ai avec vous une pensée émue ce soir pour Alexandra Sonac et sa fille, fauchées par un chauffard, ainsi que pour son époux grièvement blessé. 

Nos agriculteurs n’en peuvent plus de travailler si dur, avec toujours plus de normes européennes mais aussi – et c’est un comble – des normes nationales. Toujours plus de procédures tatillonnes et toujours moins de revenu et de respect. Je vois aujourd’hui que l’overdose de règles et de normes s’invite tragiquement dans le débat politique. En 2022, j’avais appelé de mes voeux la création d’un comité de la hache pour tout élaguer, pour tout simplifier. Il n’y a pas de copyright sur les bonnes idées.

Lorsqu’on se bat pour la souveraineté alimentaire, on ne sacrifie pas ses paysans. On se démène pour eux, comme nous le faisons ! Avec le plus fort soutien de France aux jeunes agriculteurs qui se lancent dans le métier, avec notre dispositif unique pour améliorer la transmission des exploitations : un complément de retraite de 30.000 euros aux cédants qui s’engagent à accompagner le jeune repreneur.  Avec aussi notre label «produit en Île de France», avec le 100% de produits locaux dans les cantines grâce à notre plateforme d’approvisionnement de la restauration scolaire installée en Seine et Marne. Je veux donner à nos jeunes l’envie de faire ce beau métier, ce métier plein de sacrifices mais aussi plein de sens, et leur réaffirmer que l’agriculture a de l’avenir en Ile-de-France.

Bref, je suis pour la fabrique francilienne. Et ça marche ! L’Ile-de-France est la région qui capte le plus d’investissements en provenance d’Europe et la 1re région mondiale destinataire d’investissements étrangers en R§D. Nous sommes la 4e région, au niveau mondial, pour le nombre de startups quantiques. Et j’ai l’ambition de faire de notre Région la plate-forme européenne de l’Intelligence Artificielle. Le 29 février prochain, je vous invite tous au grand rendez-vous « Choose Science » à Paris Saclay.

Malgré notre dynamique économique, nous ne pouvons faire l’impasse d’une refonte de nos politiques de l’emploi. Il est inacceptable que nous ayons tant de chômeurs alors que des centaines de milliers d’offres d’emplois sont non pourvues. Pour relever le défi du plein emploi, il faut agir au plus près du terrain. Que l’Etat lâche prise ! Qu’il fasse enfin confiance aux collectivités territoriales qui connaissent par cœur leurs bassins d’emplois. Qu’il laisse les Régions piloter France Travail. Au gouvernement qui cherche un nouveau souffle, je recommande moins de communication mais plus de décentralisation pour débureaucratiser notre pays.

Et puis, il n’y a pas de pacte social sans sécurité

Il y a quelques jours, deux adolescents, Sedan et Farid, ont trouvé la mort à Saint Denis. Notre région est gangrénée par les trafics, les rixes de bandes. Et je ne me tairai pas. J’ai tenu face à toute l’opposition qui m’expliquait que la sécurité n’était pas de la compétence des régions. J’ai tenu face à l’Etat qui a été tenté de déférer en justice notre bouclier sécurité. Il a heureusement renoncé car lorsque les Franciliens crient leur détresse, notre devoir est d’agir. Il est aussi d’être auprès des policiers, gendarmes, pompiers, enseignants, élus qui sont les cibles des voyous.

Face à l’insécurité dans les transports, nous ne baisserons pas la garde au côté de nos 4000 agents de sureté. Contre la délinquance du quotidien, nous ne laisserons pas tomber les communes et leurs polices municipales. Pas davantage nos professeurs et nos lycées qui doivent être des sanctuaires du savoir. 1.500 interventions en 2023 : c’est le bilan de nos brigades régionales de sécurité pour les lycées dont j’ai décidé, en deux ans, de multiplier par quatre les effectifs.  Et puis, nous avons créé l’Agence régionale des travaux d’intérêt général. Car dans cet océan d’impunité je crois au principe dissuasif et éducatif : « si tu casses, tu répares ».

Non, nous ne reculerons pas face à la délinquance. Pas davantage face à l’entrisme des intégristes qui cherchent à percuter la laïcité. Quant à l‘immigration irrégulière, je dénonce depuis longtemps l’impuissance de l’Etat à imposer les règles d’une immigration choisie. L’Ile-de-France, qui rassemble plus de cent nationalités, est particulièrement touchée par cette impuissance coupable. Lorsqu’on n’a pas les moyens d’accueillir, on accueille mal et on n’intègre pas !  

Chaque Nation doit pouvoir choisir qui elle accueille. Et il ne peut y avoir de prime à l’illégalité dans la République. Demain, le Conseil constitutionnel se prononcera sur la loi immigration. Quelle que soit sa décision, je dis que cette loi utile n’est qu’une première étape. Une réforme de la Constitution est nécessaire. Nécessaire pour instaurer une immigration choisie, par quotas. Et nécessaire pour garantir la cohésion nationale en fixant pour règle que : « nul ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour se soustraire aux lois de la République».

Oui, j’appelle à un choc urgent d’autorité. Mais pour assurer la cohésion d’une Nation, il lui faut certes des règles, mais il lui faut aussi des rêves.

Ces rêves, je les vois dans les yeux de ceux pour lesquels la Culture est le terreau de la liberté et de la dignité. Terre d’histoire, nous défendons notre patrimoine régional. Terre de création, nous resterons le partenaire du cinéma français, des arts et des artistes, et particulièrement des jeunes talents qui peuvent concevoir leur première œuvre grâce aux bourses du Fonds Forte. Nous fêterons, en 2024, les 150 ans de l’Impressionnisme.  « L’Art est à la source de la vie », affirmait André Malraux. Supprimez l’Art et vous supprimerez le sens de la vie. L’Art pour tous, c’est le combat de la Région qui s’exprime actuellement dans le cadre des Olympiades culturelles.

A l’été, le rêve olympique va s’arrimer chez nous. Il nous reste 186 jours avant la cérémonie d’ouverture des JOP de Paris. 186 jours pour montrer de quoi la France est capable. 186 jours pour contredire les athlètes en chambre du désenchantement, ceux qui pensent que c’est une folie de vouloir épater le monde. Devant un tel défi, deux solutions sont possibles : soit trouver des excuses devant l’obstacle, soit avoir le cran d'oser l’exploit !

Alors, bien sûr, il y a des difficultés à surmonter. Sur la sécurité, la région a pris sa part en assurant la formation de 15.000 personnes aux métiers de la sécurité. Sur les transports, nous serons prêts. 

Je l’ai toujours dit et je le répète : j’ai refusé que les Franciliens payent le coût supplémentaire des transports des JO. Certains réclamaient la gratuité comme on invoque le père noël. Mais la gratuité est un leurre car la facture arrive toujours. Je ne laisserai pas une dette JO aux Franciliens. Les visiteurs payeront le juste prix, ni plus ni moins. Et pour les usagers Franciliens, rien ne changera.

Alors maintenant, arrêtons avec les doutes, l’autodénigrement. Ayons la gagne collective ! J’en ai la certitude, le 26 juillet, lorsque la flamme olympique embrasera la vasque, l’engouement populaire sera au rendez-vous. Les JO seront l’occasion de se rassembler derrière notre maillot, notre Drapeau, la Marseillaise. Et les Français en ont bien besoin !

Oui, j’en appelle à ce sentiment de communion et de fierté. Nous sommes Français, citoyens d’un pays libre qui rebâtit sa cathédrale. Qui continue de briller dans les arts, les idées, les sciences. Qui oppose aux tyrans sa force morale et militaire.  

Notre Région a choisi son camp. Elle oppose aux idéologies obscurantistes et identitaires la République tricolore, unie et fraternelle. Elle honore le courage des Iraniennes. Elle soutient la révolte des Ukrainiens. Elle défend le peuple arménien. Elle invite les athlètes afghanes privées de J.O par les talibans. Elle est enfin solidaire des Israéliens victimes de la barbarie du Hamas comme des civils Palestiniens meurtris par les représailles. 

Au début du mois, j’étais en visite officielle en Inde. C’est plus qu’une nation, c’est un monde en éveil, sûr de sa puissance. Et pourtant, sur les lèvres de mes interlocuteurs indiens la France rimait encore et toujours avec les mots brillance, espérance, chanceNous sommes les relayeurs d’une Histoire splendide que nous avons le pouvoir de transmettre. Je vous l’assure, toutes les médailles sont possibles pour un pays qui fonce, avec panache et fierté. Alors ayons ce panache, cette fierté française. 

« Voir loin, parler franc, agir ferme » : voilà l’appel de Pierre de Coubertin. Je le fais mien ! Et puis, ayons l’âme du sportif car « le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre. » Je nous souhaite une année où nous dominerons la peur, triompherons de la fatigue, et vaincrons la difficulté. À chacune et chacun d’entre vous, j’adresse des vœux de santé, de succès et de bonheur, pour vous et pour tous ceux que vous aimez. 

Très bonne année 2024 !