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Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France, a pris connaissance de la lettre de réponse qui lui a été adressée par le ministre de l’Éducation Nationale, Mr Pap Ndiaye. A la question posée « Est-il souhaitable de nommer un Lycée de la République Angela Davis eu égard à ses récents propos injurieux vis à vis de l’Etat français et à ses critiques des lois de la République ? », le ministre choisit de botter en touche, relevant uniquement l’action d’Angela Davis dans sa lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis et le fait qu’il existe d’ores et déjà des écoles à son nom.

Ainsi, qualifier, comme l’a fait Angela Davis en 2021, l’État français de raciste parce qu’il interdit, au nom de la laïcité, le port du voile à l’école et parce qu’il dissout le Collectif contre l’Islamophobie (le CCIF), ne suscite aucune réaction et ne soulève aucune réserve du ministre de l’Éducation Nationale. Il est alarmant de voir les autorités gouvernementales ne pas défendre avec résolution les lois qu’ils sont supposés incarner, notamment devant notre jeunesse qui doit être rassemblée autour des valeurs républicaines.

Pour Valérie Pécresse, ce courrier démontre malheureusement que le ministre de l’Éducation Nationale détourne les yeux des problèmes aigus de respect de la laïcité rencontrés dans certains de nos établissements scolaires, y compris, par le passé, dans le lycée en cause. Une fois encore, le "pas de vague" l'emporte sur la protection de nos idéaux républicains. Mr Pap Ndiaye s’en remet au choix de la région. C’est la loi, mais il lui appartenait de fixer un cap conforme à une certaine idée de notre éducation nationale.

Valérie Pécresse prendra donc ses responsabilités. Elle proposera au Conseil régional d’Ile-de-France de confirmer son refus du nom d’Angela Davis pour le lycée de la Plaine Saint-Denis. Un délai de deux mois sera offert à la communauté éducative du lycée et à la ville de Saint-Denis pour proposer, s’ils le souhaitent, un autre nom. A défaut, elle proposera en juin au Conseil régional d’entériner le nom de Rosa Parks, autre figure de la lutte contre la ségrégation aux Etats-Unis, qui avait été également présélectionnée par la communauté éducative du lycée.