Expo FoRTE #6 : les lauréats en dialogue avec des œuvres du Frac

Date de l'arrêté

Lieu Romainville (93)

Art contemporain Le Frac Les Réserves, à Romainville, met en avant de façon originale, du 30 novembre 2024 au 18 janvier 2025, 10 œuvres toutes nouvelles de jeunes artistes en arts visuels que la Région a soutenus via son fonds FoRTE : leurs créations sont à découvrir en dialogue avec des œuvres d'art contemporain plus anciennes.

FoRTE, un fonds pour soutenir 40 jeunes artistes par an dans de multiples disciplines

Crédit photo : © Région Île-de-France

Doté de 1 million d’euros par an, le Fonds régional pour les talents émergents (FoRTE) finance avec cette somme, chaque année depuis sa création en 2017, les projets de plus de 40 jeunes créateurs en arts visuels, arts de la scène, cinéma et audiovisuel et musique.

Chaque artiste dont le projet a été retenu reçoit, pour le réaliser, une bourse mensuelle pouvant aller jusqu'à 2 500 euros pendant 10 mois. Et il est accompagné pendant cette période par une structure professionnelle, artistique et culturelle.

10 œuvres en arts visuels nées avec le soutien de la Région

Après la grande soirée à l'Opéra Bastille, qui met en vedette des lauréats de diverses disciplines artistiques, c'est l'autre grand rendez-vous annuel du fonds régional FoRTe.

Du 30 novembre 2024 au 18 janvier 2025, découvrez, au Fonds régional d'art contemporain (Frac) Les Réserves à Romainville (93), les réalisations des 10 artistes en arts visuels lauréats de FoRTE 2023 (c'est-à-dire de la 6e session FoRTE).

Le Frac a l'habitude d'accueillir cette expo annuelle. Mais cette année, c'est une première : l'expo se déploie à tous les étages du lieu, dans le but de dialoguer avec les œuvres de la collection du Frac. 

Les œuvres de FoRTE#6 plongent le visiteur dans un « méta-monde », un espace au-delà de nos perceptions immédiates, où s’entrelacent technologie, écologie et exploration des nouveaux médias. Avec la volonté de faire réfléchir à la manière dont nous percevons et habitons le monde.

Les œuvres de la collection du Frac font écho à ces univers, dans une discussion transgénérationnelle.

Voici les 10 œuvres FoRTE #6 à découvrir gratuitement au Frac de Romainville (93) du u 30 novembre 2024 au 18 janvier 2025 :

Crédit photo : © Région Île-de-France/Frac Île-de-France

▶ « Compulsive Schemes » de Rosario Aninat

(Installation photographique)

Soutenue par la Fondation Fiminco, l’œuvre de Rosario Aninat nous oriente vers des sites d’Île-de-France parfois mal aimés, qui se cachent sous la surface et se fondent dans le paysage urbain. L’œuvre prend la forme d’une série de caissons lumineux présentant des diapositives originales grand format, confrontées à des objets réfléchissants convexes soufflés à la main.

Crédit photo : © Daniel Browne

▶ « Cannibales » de Flora Bouteille

(Installation immersive de cinéma)

Cannibales est une série de performances soutenue par le Parc de la Villette, conçue comme un dispositif de jeu en constante évolution, transformé et façonné par les représentations et les interactions avec le public. Le projet explore la dynamique de prédation cannibale dans la société contemporaine, en mettant notamment en lumière le rôle central des caméras et les questions éthiques que pose leur usage.

Crédit photo : © Marine Leleu

▶ « Soir au matin » de Diane Chery

(Exposition et performance)

Le projet, soutenu par Poush, raconte la musique créée lorsque les mains d’une peintre rencontrent le textile. Il tourne autour de l’interprétation de la peinture par diverses techniques et matières, à la lisière de l’art et de l’artisanat. Les tentures sont imaginées comme des fenêtres ouvertes sur le passage des heures. En suspension ou accrochées aux murs, elles sont activées par des actions performatives.

Crédit photo : © Eugénie Touze

▶ « La Roulotte à personne » de Clément Courgeon

(Sculpture)

Soutenue par Art Exprim 18, La Roulotte à personne est une installation itinérante dont le titre peut évoquer aussi bien le monde des bohémiens et des bateleurs de cirque qu’une errance échappant aux diktats de la société de consommation. Le transport et ses aléas (pannes, casses, retards) font partie intégrante de l’œuvre, tout comme sa capacité à utiliser le hasard et à créer du lien chemin faisant.

Crédit photo : © Clément Courgeon

▶ « Utopie topique » de Jérémie Danon

(Installation vidéo)

Le film de Jérémie Danon, soutenu par la Galerie centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec (93), questionne les transformations radicales d’une utopie collective. Construit par des femmes et des hommes juifs en 1940 en Galilée, sur des terres palestiniennes sous mandat britannique, le kibboutz Matzuva est un village collectiviste socialiste où l’égalité et la communauté devaient régner. L’auteur interroge les anciens et nouveaux habitants du kibboutz, et tente de décrypter ce qu’il reste des ambitions de vie collective. Le film traduit également « le bouleversement [des intentions de l’artiste] par la terrible réalité de la guerre ».

Crédit photo : © Jérémie Danon

▶ « En jeu » de Gabriel Fontana

(Performance, jeu et installation vidéo)

En jeu est un projet de cocréation initié par Gabriel Fontana, en partenariat avec le Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson et des établissements scolaires de Seine-et-Marne (77). Il reflète son travail visant à développer de nouveaux sports d’équipe qui déconstruisent les dynamiques de groupe et encouragent l’empathie. Le projet aborde des enjeux clés de la construction du lien social, les questions d’identité et d’inclusion dans les compétitions sportives traditionnelles.

Crédit photo : © Gabriel Fontana

▶ « Hodl » de Gala Hernández López

(Vidéo d’art)

Avec le soutien de Don Quichotte Films, Hodl propose de réfléchir à la manière dont l’incertitude économique, les croyances spirituelles et une nouvelle forme de religion basée sur la liberté financière se mélangent dans un contexte de précarité et d’instabilité. Ce projet prend la forme d’un collage d’images en 16 mm, de vidéos YouTube, d’animations 3D et d’images générées par l’IA, confrontant ainsi des régimes visuels hétérogènes.

Crédit photo : © Artur-Pol Camprubi

▶ « Maison » de Marylou

(Installation immersive et performance)

Le projet, soutenu par Siana, s’intéresse à la manière dont les oiseaux habitent leur territoire par le chant. Il forme un cocon, un écosystème électrique hypersensible où chaque « bestiole électronique » (réalisée par un réseau de circuits électroniques et sonores) recrée artificiellement le chant d’oiseaux communs. L’électronique est utilisée comme principal intermédiaire, mettant en lumière les similitudes entre écosystèmes brisés et interfaces électriques.

Crédit photo : © Zoé Thiburs

▶ « Sonar Bangla (Lux reflections) » de Silina Syan

(Installation : photos, vidéos, objets)

Sonar Bangla (Lux reflections), soutenue par Artagon Pantin, évoque l’univers des commerces bangladais des quartiers de Hoche et de Quatre-Chemins à Pantin. Silina Syan interroge l’organisation de ces espaces, met en perspective les volumes et surfaces : vitrines extérieures, stocks, étalages, et présentoirs, où l’accumulation de produits, de couleurs, de motifs et de typographies offre un terrain d’expérimentation formelle riche.

Crédit photo : © Silina Syan

▶ « Métamorphoses de sel » de Lise Thiollier

(Installation immersive)

Soutenue par la Galerie centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec (93), cette œuvre est composée de sculptures en céramique cristallisées par le sel, associées à des photographies du désert de sel d’Atacama. L'ensemble invite à ralentir, s’installer, se recharger. Lise Thiollier utilise aussi des matériaux contemporains (écrans de smartphones fissurés et cartes-mères usagées) pour questionner notre dépendance au tout-électronique et la signification de l’habitat.

Crédit photo : © Lise Thiollier

Informations pratiques

Adresse

Frac Les Réserves
43, rue de la Commune-de-Paris
93230 Romainville
France

Tarification

Gratuit

Accès

  • Métro 5 (Raymond-Queneau) puis 5 min à pied
  • Bus 322, 318, 114

Du mercredi au dimanche de 14h à 19h

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