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universités Andrés Durán est en stage dans un laboratoire de l’université de Rome, « la Sapienza ». Son projet pour valoriser l'Île-de-France autour de lui en tant qu'étudiant-ambassadeur : créer pour les étudiants étrangers un site Internet répertoriant les laboratoires franciliens. Interview.

Les Trophées des étudiants-ambassadeurs d’Île-de-France permettent aux étudiants franciliens, en mobilité dans le cadre d’un stage ou de leurs études, de faire connaître et rayonner leur région à travers le monde.

Andrés Durán, étudiant en physique fondamentale, nous raconte son expérience à Rome dans un laboratoire de la prestigieuse université Italienne : La Sapienza. Retour sur son projet innovant, parfois impacté par la crise sanitaire.

Quel est votre parcours ?

Andrés Durán : Après avoir passé mon bac à Bogotá, en Colombie, je suis arrivé en France en 2014. J’ai obtenu une double licence en maths et en physique à l’université Pierre-et-Marie Curie, à Paris (5e). L’année dernière, j’ai intégré l’École normale supérieure Paris-Saclay en première année de master en physique fondamentale.

Je fais partie du programme d’Année de recherche pré-doctorale à l’étranger (ARPE). C’est dans ce cadre que j’ai pu partir à Rome. Depuis octobre et jusqu'en juillet, je suis stage dans le laboratoire de recherche de « La Sapienza », la principale université italienne.

De gauche à droite : Denis Werth, Andrés Durán et Paul Manset - crédit : DR -

Un site Internet qui répertorie les laboratoires franciliens

Quel est votre projet et comment est-il né ?

A. D. : Je travaille en trinôme. Avec Denis et Paul, nous créons un site Internet avec une base de données regroupant les différents laboratoires franciliens selon leur discipline. Les 62 laboratoires d’Île-de-France auront leur propre fiche avec une description, la liste des professeurs et chercheurs par discipline, leur mail et leur site Internet. Il est en cours de finalisation et sera en ligne avant le mois de juillet 2020. L’idéal serait qu’à l’avenir les chercheurs puissent s’approprier leur page sur le site afin d’y intégrer leurs publications, sujets de thèses ou offres de stages.

Tout a commencé lorsque j’ai rencontré, à Rome, une étudiante en 2e année de master qui voulait faire sa thèse à Paris. Elle n’arrivait pas à comprendre comment s’inscrire dans les écoles françaises, effectuer les démarches administratives, trouver qui contacter, etc. Notre but est d’aider les étudiants étrangers à se renseigner au sujet des laboratoires et écoles franciliennes.

L'impact de la crise sanitaire sur les Trophées des étudiants-ambassadeurs

Quel impact a eu l’épidémie de Covid-19 sur votre projet d’ambassadeur ?

A. D. : Durant la crise sanitaire, le laboratoire dans lequel j’effectue mon stage a fermé. Puisque j’avais plus de temps, j’ai pu me consacrer pleinement au concours. Le projet est devenu plus ambitieux. C’était l’occasion d’apprendre un autre langage de programmation que ceux que l’on voit en physique. Nous avons utilisé le temps de latence où nous étions bloqués chez nous pour apprendre le codage. 

Si le confinement a compliqué certains projets, il a aussi donné lieu à une belle solidarité entre les étudiants. Il y a eu plus d’échanges et d’entraide entre les candidats.

Comment est gérée la crise sanitaire en Italie ?

A. D. : À Rome, la situation n’a pas été critique contrairement au reste de l’Italie. Une seule région a commencé par être confinée pendant 5 jours, puis tout est allé très vite et le pays entier était en quarantaine. Le directeur du laboratoire avait anticipé la crise, nous avions donc déjà eu plusieurs réunions et un plan de continuité pour la gérer. Aujourd’hui, la vie reprend en Italie. Les petits commerces rouvrent comme en France, et nous n’avons plus besoin d’attestation pour nous déplacer.

Quelles sont les similitudes et différences culturelles qui vous étonnent dans la vie étudiante à l’étranger ?

A. D. : Ce qui m’a beaucoup étonné est le fonctionnement des structures universitaires italiennes. Les étudiants semblent moins stressés. Ils peuvent choisir leurs cours, aménager leurs horaires, la date de leur examen, décider de passer leur diplôme de manière intensive ou au contraire en 5 ou 6 ans. Ils peuvent repasser leurs examens autant de fois qu’ils le souhaitent.

Un partage de connaissances en gestion de projet et sur l'Île-de-France

Avez-vous acquis ou renforcé de nouvelles compétences en gestion de projet ?

A. D. : Tout d’abord, nous avons appris à construire et programmer un site Internet et à créer et gérer une base de données. Nous avons également compris l’importance d’une bonne organisation de travail en équipe : la répartition des tâches, l’organisation de réunions, s’imposer des dates limites, etc. En s’attaquant à un projet aussi ambitieux, nous devions nous discipliner. Denis s’est davantage occupé de la partie programmation. Paul, de la stratégie de communication, et moi, de la base de données.

Votre connaissance de l’Île-de-France a-t-elle changé grâce à votre projet ? 

A. D. : Les ambassadeurs partagent régulièrement leur expérience sur les réseaux sociaux du concours. Nous avons donc pris connaissance des compétences de la Région que nous ne connaissions pas grâce aux projets des autres étudiants. En élaborant la base de données pour notre site, nous avons été très étonnés par le nombre de laboratoires et de sujets de recherche présents en Île-de-France. Nous ne pensions pas qu’il y avait autant de chercheurs en physique dans notre région.

Les Trophées des étudiants-ambassadeurs d’Île-de-France

La Région récompense, à travers les Trophées des étudiants-ambassadeurs, les étudiants franciliens en mobilité à l’étranger qui mènent des actions de valorisation du territoire et de son écosystème d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation (ESRI).

Les participants bénéficient d'une animation de la communauté et d'un accompagnement méthodologique. Ils peuvent remporter jusqu'à 4.000 euros. Plus d'infos.

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