En août 2020, une catastrophe meurtrière frappait le port de Beyrouth. En Île-de-France, la mobilisation de la Région et de 141 communes a permis d’entreprendre plusieurs projets d’urgence en matière d’éducation et de santé.
Le 4 août 2020, un incendie se déclarait dans un entrepôt du port de Beyrouth où étaient stockées 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium. S'en sont suivies 2 gigantesques explosions qui ont fait 214 morts, 6.000 blessés, et causé la destruction totale ou partielle de plusieurs quartiers de la capitale libanaise.
Dès le lendemain de la tragédie, la Région Île-de-France s’est mobilisée pour faire face à la situation d’urgence et accompagner la reconstruction. Une aide régionale a également permis à l'Ordre de Malte d’acheter des équipements médicaux.
La Région a décidé de renforcer la coopération qui l’unit à Beyrouth depuis plusieurs dizaines d’années, en mettant désormais l’accent sur l'éducation et la santé.
L’éducation et la santé en priorité
Alors que le pays traverse une grave crise sociale et économique, la Région apporte son soutien aux acteurs de la société civile libanaise dans 2 domaines :
L'éducation et la francophonie
Les étudiants sont les premiers concernés et menacés par cette crise politique et économique d’une ampleur inédite et subissent les lourdes conséquences qui en découlent. En effet, des milliers d’entre eux plongent dans une grande détresse psychologique et matérielle et sont dans l’impossibilité de poursuivre le paiement de leurs frais de scolarité.
La Région Île-de-France a ainsi soutenu en 2021 les universités francophones des Antonines et de la Sagesse. Son aide de 100 000 euros versées à ces 2 établissements a permis d’exonérer en partie les frais de scolarité de plus de 1.400 étudiants.
Par ailleurs, en 3 ans, le taux de chômage a triplé au Liban. La Région Île-de-France soutient donc une formation pour la réinsertion professionnelle dans les métiers en tension dans le domaine du numérique.
La santé
À Beyrouth, l’ensemble du secteur de la santé subit les conséquences de la crise que traverse le pays.
Pour les hôpitaux, cela se manifeste à différents niveaux :
- Le départ du personnel : en raison de la chute de la Livre libanaise, les salaires du personnel médical ont perdu plus de 95% de leur valeur, provoquant ainsi l’émigration massive des médecins et des infirmiers (départ de 40% de médecins qualifiés et près de 30% du personnel infirmier selon l’Organisation Mondiale de la Santé - OMS).
- La tarification des actes : le coût de consultation est resté le même malgré la chute de la monnaie libanaise par rapport au Dollar, provoquant la chute des recettes des hôpitaux.
- Le coût des médicaments et des consommables a augmenté, en raison de l’hyperinflation et des difficultés d’acheminement.
- L’accès à l’énergie est très compliqué, en raison de la pénurie d’électricité (1h d’électricité publique par jour) et du mazout pour le fonctionnement des générateurs.
En 2022, la Région Île-de-France a soutenu le fonctionnement de l’hôpital psychiatrique de La Croix (unique établissement psychiatrique du Liban) et l’hôpital Saint Charles en leur permettant une certaine indépendance énergétique. Elle a également apporté son soutien à la Croix-Rouge libanaise afin de reconstruire 2 banques du sang détruites par les explosions dans les quartiers de Spears et de Gemmayze.
Les maires franciliens solidaires de Beyrouth
Créé à l’initiative de la Région, le « Collectif d'élus engagés pour la reconstruction de Beyrouth » a réuni 141 collectivités d'Île-de-France. Il a contribué pour près de 500.000 euros à des projets portés par ACTED, une ONG implantée au Liban.
Cet élan de solidarité a permis de réhabiliter entièrement 8 logements pour des ménages vulnérables dans le quartier de Gemmayzeh. Mais aussi de fournir des équipements médicaux aux services d’ophtalmologie et d’urologie de l’hôpital public de la Quarantaine.
Toujours dans le quartier de la Quarantaine, le plus durement touché par la double explosion, des travaux sont en cours afin de réhabiliter les espaces publics de 2 rues (plantations, installation de mobilier urbain, création de trottoirs, aménagements d’espaces de jeu).
Au total près de 1,5 million d’euros d’aides ont été octroyé à la réalisation de plusieurs projets à Beyrouth depuis le mois d’août 2020.
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