« J’ai testé le stand-up paddle dans l’archipel des îles de la Marne »

Une rivière (la plus longue de France avec ses 514 km), des saules pleureurs, une dizaine de transats, quelques parasols, une buvette dans une cabane en bois… Vous la sentez, cette sensation de vacances, entre odeur de crème solaire et cris d’enfants qui jouent au bord de l’eau ? Non, vous n’êtes pas dans le golfe du Morbihan mais à Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne, à quelques minutes à pied de la gare du RER A de Champigny-sur-Marne (94).

Je repense alors à mon étonnement en lisant cette interview de Virginie Efira dans les colonnes de Marie Claire : chaque été, la star loue une maison sur les bords de Marne, à Saint-Maur-des-Fossés, car elle y apprécie le calme et la sérénité des lieux. Une fois sur place, je commence à mieux comprendre : en bordure de ce bout de Marne, de jolies propriétés, des joggeurs et des cyclistes se croisent le long de la rivière et, à quelques mètres, une bande d’enfants s’amuse à faire des plongeons depuis le ponton, ce qui n’a pas l’air d’émouvoir la famille d’oies bernaches qui parade près de la berge. 

Le paddle, c’est comme le vélo

A défaut de pouvoir prétendre à une villa saint-maurienne comme Virginie, je suis ici pour tester le stand-up paddle. Si vous pensez que c’est un sport de bord de mer, vous vous trompez. Sur le quai du Mesnil, chez Beach Paddle, on vous promet de vous initier en quelques minutes à cette pratique. Le but : se faire plaisir en glissant librement sur la rivière.

Me voilà en pleine ville, en maillot de bain – impression étrange à la sortie du RER – face à Pascal, le gérant du club, et son fils, qui donne un coup de main pour la saison d’été dans ce petit bout de paradis francilien insoupçonné. Professeur de boxe passionné de sport et très pédagogue, Pascal donne les dernières consignes à un groupe de copains qui fêtent un enterrement de vie de garçon. Nous les regardons s’élancer sur leurs paddles entre blagues potaches et premiers ploufs. Puis Pascal m’explique comment tenir ma pagaie, monter sur ma planche, me tenir d’abord à genoux dessus avant de prendre mes appuis aux bons endroits et enfin oser me lever. Pour Pascal et son fils, le paddle, c’est comme le vélo : on regarde loin devant et on avance.

Un air de vacances

Une fois enfilé mon gilet de sauvetage, je me lance, un peu timide, sur cette piste aquatique. La température de l’eau est peu engageante mais pas décourageante. Quelques minutes plus tard, je suis debout, le regard lointain et l’esprit déjà ailleurs. Me voici pagayant, presque paradant, sur la rivière. Au loin, j’aperçois une île. Un moniteur m’explique que certaines îles de la Marne sont des réserves pour la faune et la flore et abritent des petites plages non accessibles aux voitures.

Un aviron nous double à toute allure puis nous croisons un couple en canoë. Nous sommes en ville et pourtant bien loin du tumulte urbain. Pascal avait raison : on apprend vite et le paddle est le compagnon idéal pour la balade. Pleine de confiance, je lance un « trop facile ! », exclamation qui me fait perdre l’équilibre et terminer dans l’eau. Bonne joueuse, je lâche la phrase préférée des vacanciers : « Une fois dedans, elle est bonne ! » Décidément, le paddle à Saint-Maur-des-Fossés a des petits airs de vacances dans le Morbihan.