x

Avant les Jeux paralympiques. En savoir plus

violences conjugales En cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Région Île-de-France réaffirme son engagement aux côtés des femmes. À travers le Centre Hubertine Auclert, elle mène une action déterminée, combinant prévention, formation et accompagnement des victimes. Retour sur les mesures phares et les défis à relever, 5 ans après le Grenelle des violences conjugales.

Depuis sa création en 2009, le Centre Hubertine Auclert s’est imposé comme l’un des acteurs régionaux majeur dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment les violences conjugales qui concernent chaque année des milliers de Franciliennes. 

Un centre dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes

Organisme associé de la Région Île-de-France, le Centre articule ses actions autour de 3 grands axes : 

  • Sensibilisation, 
  • Formation,
  • Accompagnement. 

En matière de sensibilisation, c’est l’Observatoire régional des violences faites aux femmes qui joue depuis 2013 un rôle essentiel au sein du Centre en collectant des données pour mieux comprendre et prévenir les violences.

Une nouvelle étude sur les violences conjugales

5 ans après le Grenelle des violences conjugales et profitant du cadre propice du projet régional de formation des forces de sécurité, cette étude du Centre Hubertine Auclert analyse le masque de plainte et la grille d’évaluation du danger, 2 outils développés et rendus obligatoires afin d’évaluer le danger encouru par les victimes de violences conjugales et harmoniser le recueil de leur parole sur l’ensemble du territoire. 

Cette étude se fonde sur les données collectées dans le cadre du projet régional de formation des forces de sécurité mené en 2023 ainsi que sur des entretiens auprès des effectifs de le police nationale et des personnes expertes.

Crédit photo : © Région Île-de-France

Les situations de violences conjugales résultent toutes d’un rapport de domination.

Prévenir pour mieux protéger

« Les violences conjugales débutent toujours par des violences psychologiques qu’il ne faut jamais banaliser », rappelait Ernestine Ronai, présidente du Conseil national de pilotage de l’ordonnance de protection, lors de l’événement du 5 novembre « Protéger les victimes de violences conjugales et prévenir les féminicides ». Pour les équipes du Centre Hubertine Auclert, l’identification des moments de bascule dans les parcours des victimes est essentielle. Et Julie Vella, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de Paris, d’insister en effet : « Il faut préparer les victimes pour les aider à repérer ces moments et prévoir des dispositifs de mise en sécurité. ».

Nous voyons de plus en plus de situations de séquestration. Ces femmes vivent dans une peur perpétuelle, qu’on peut qualifier de “terrorisme familial”.

Pour Fabienne Boulard, majore de police, « il faut penser un outil d’évaluation du danger ». En effet, si des grilles d’évaluation existent, leur efficacité est encore très perfectible, notamment face à des situations de violences économiques ou psychologiques parfois difficiles à identifier et anticiper.

Un engagement concret de la Région Île-de-France

« Depuis 2016, 21 millions d’euros ont été alloués par la Région pour la lutte contre les violences faites aux femmes », souligne Frédéric Péchenard, vice-président de la Région, chargé de la Sécurité et de l’Aide aux victimes. Cet effort financier a permis des mises à l’abri et des soutiens dont la Région n’a pas à rougir. Par ailleurs, la Région explore des dispositifs innovants pour anticiper les violences, tels que des solutions d’hébergement temporaire renforcé ou des partenariats avec des associations pour un suivi sur mesure.

1 900

femmes et enfants relogés dans le contingent de logements sociaux régional

2 600

policiers et gendarmes formés pour améliorer l’accueil et le traitement des plaintes

Un combat collectif pour un changement durable

La lutte contre les violences faites aux femmes ne peut se limiter à un seul jour ou à une seule institution. Elle nécessite une mobilisation collective et pérenne. En Île-de-France, cette mobilisation passe par un soutien accru de la Région aux associations, des campagnes de sensibilisation ciblées et des actions concrètes pour briser le silence et accompagner les victimes. À la racine de cette question de société, la prévention des violences passe par l’éducation : en 2023, plus de 80 000 élèves franciliens ont été sensibilisés à l’égalité entre les filles et les garçons. Le Centre Hubertine Auclert propose également des formations à tous les acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes : en 2025, de nouveaux modules viseront à renforcer les compétences des forces de l’ordre et des associations en matière de prise en charge des victimes.

Pour aller plus loin

  • thématique active Actualité

Violences sexistes et sexuelles : l’Abri, lieu d'accueil et d'accompagnement au siège de la Région

  • Podcast thématique active

Partager la page