Depuis le 1er janvier 2024, la loi Agec prévoit que tous les Français doivent bénéficier d’une solution pour trier leurs biodéchets. Alors que près de 80% des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) d'Île-de-France ont réalisé ou sont en train de réaliser des études pour déterminer la meilleure solution de tri à la source pour leurs administrés, la Région a déjà soutenu 100 opérations pour les aider à déployer le tri des biodéchets.
Épluchures de légumes, marc de café, coquilles d’œufs ou encore tonte de pelouse, feuilles mortes : depuis le 1er janvier 2024, les déchets alimentaires et verts doivent être compostés ou jetés dans une poubelle spécifique. À l’instar du verre ou des emballages recyclables, ceux-ci doivent donc être jetés dans une poubelle spécifique et faire l’objet d’une filière de valorisation.
De son côté, la Région Île-de-France a fait de la lutte contre le gaspillage alimentaire, du tri à la source des biodéchets et de leur valorisation organique des objectifs forts de son Plan régional de prévention et de destion des déchets (PRPGD) et de sa Stratégie économie circulaire en soutenant notamment la création d’unités de méthanisation sur son territoire.
Réduction du gaspillage alimentaire et retour au sol des biodéchets
Lancé par la Région dès 2019, le PRPGD vise à produire moins de déchets et à mieux les valoriser. Au chapitre des biodéchets, ce plan porte plusieurs objectifs :
- Réduire le gaspillage alimentaire de 50% d’ici à 2025 et de 60% en 2031 par rapport à 2013,
- Généraliser le tri à la source des biodéchets pour atteindre un taux de valorisation de 48% en 2025 et de 52% en 2031,
- Permettre le retour au sol de la matière organique grâce à la structuration de la filière compostage et méthanisation.
L’ensemble de ces objectifs figurent également sur la feuille de route de la Stratégie régionale en faveur de l’économie circulaire (SREC) approuvée en septembre 2020.
Une dynamique engagée en Île-de-France
Sur tout le territoire francilien, une dynamique d’études et d’expérimentations pour la collecte en porte à porte ou en apport volontaire est engagée. En effet, à ce jour :
- 81% des collectivités franciliennes ont réalisé ou sont en cours de réalisation d’une étude pour le choix des solutions de tri à la source des biodéchets,
- 95% des collectivités sont engagées dans des actions de compostage individuels et collectifs ou de gestion de proximité,
- 32 260 composteurs et 7 297 lombricomposteurs individuels sont en place,
- 2 817 sites en pied d’immeuble, 268 sites de compostage de quartier et 1 560 établissements pratiquant le compostage,
- 10 516 tonnes de déchets alimentaires collectés par les collectivités.
Au côté de l’Ademe, la Région Île-de-France finance à hauteur de 50% les études menées par les collectivités et à hauteur de 35% les investissements réalisés via son aide Zéro déchet et économie circulaire.
Depuis 2020, la Région a soutenu 100 opérations pour un montant de 9 millions d’euros pour assurer la prévention et le tri à la source des biodéchets, déployer les collectes et le compostage de proximité, et créer des plateformes de préparation des biodéchets avant méthanisation.
Vous voulez réduire vos déchets et devenir un pro du tri ? « Mon réflexe zéro déchet » est l'un des 8 services numériques de la Région Île-de-France, à utiliser pour agir ensemble en faveur la transition écologique et faire de l'Île-de-France une région durable.
En Seine-et-Marne, l'exemple de Normal Soupe
Basée à Réau (77), la société Normal Soupe est née d'un partenariat entre 5 agriculteurs-méthaniseurs franciliens et l’entreprise Moulinot Compost, située elle à Stains (93). Ces acteurs travaillent ensemble au quotidien pour valoriser une partie des déchets alimentaires collectés en Île-de-France, issus des professionnels comme des ménages.
Nous sommes allés à leur rencontre.
Basée à Réau (77), la société Normal Soupe est née d'un partenariat entre 5 agriculteurs-méthaniseurs franciliens et l’entreprise Moulinot Compost, située elle à Stains (93). Ces acteurs travaillent ensemble au quotidien pour valoriser une partie des déchets alimentaires collectés en Île de France, issus des professionnels comme des ménages. Reportage.
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