disparition Le dernier poilu français vivait au Kremlin-Bicêtre et s’est éteint le 12 mars 2008 à l’âge de 110 ans. Un mois avant, le 4 février 2008, il accordait à la Région Île-de-France, pour une publication sur la Première Guerre mondiale destinée aux lycéens, ce qui serait sa dernière interview. L'occasion de délivrer une fois encore un message de paix.
La Région a rencontré le dernier poilu survivant
C’est dans la maison de sa fille Janine, au Kremlin-Bicêtre (94), que Lazare Ponticelli, dernier poilu survivant, a reçu, un après-midi de février 2008, des élus de la Région Île-de-France.
Âgé de 110 ans, l'homme est revenu à cette occasion sur les événements qui ont marqué sa vie, et particulièrement ses années de guerre.
Né Italien, Lazare Ponticelli arrive seul en France, à Paris, Gare de Lyon, fuyant son pays où « (il) crève de faim depuis la mort de (son) père et de (son) frère aîné ». Il est alors âgé de 9 ans. Quand la guerre de 1914 éclate, il s’engage dans la Légion étrangère – il n’a que 16 ans – pour défendre « le pays qui (lui) a donné à manger ». C’était sa façon à lui de « dire merci ».
« La guerre est un fléau »
Jusqu’à la fin de sa vie, Lazare Ponticelli a tenu à témoigner et à participer aux cérémonies du 11-Novembre dans sa ville, car il s’était promis de toujours respecter le serment que les hommes se font avant de monter à l’assaut : « Si je meurs, tu penseras à moi ! »
Lui qui a vécu la guerre de 1914-1918 avec « des jeunes âgés de 19 à 30 ans qui ne savaient pas pourquoi ils faisaient la guerre » laisse un message de paix : « Il ne faut plus faire la guerre, c’est un fléau. »
Seul survivant du premier conflit mondial, après la mort de Louis de Cazenave le 20 janvier 2008, le dernier poilu, doyen des légionnaires, résistant, dernier représentant des 8,5 millions de soldats français engagés dans la Grande Guerre, avait finalement accepté des obsèques nationales : « Pas pour moi, pour tous les autres. »
Obsèques nationales
Lazare Ponticelli a reçu des obsèques nationales aux Invalides le 17 mars 2008, en présence notamment du président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy, de l'ancien président Jacques Chirac et du ministre italien de la Défense.
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