cybersexisme Une jeune Francilienne sur 5 scolarisée entre la 5e et la 2de a été victime d’insultes en ligne sur son apparence physique. Le cybersexisme n’est pas à prendre à la légère : dans le cadre de la lutte contre le cybersexisme, le centre Hubertine Auclert a lancé stop-cybersexisme.com en octobre 2017. Le site vient d'être enrichi de tutoriels vidéo.
« Si c’était à refaire, le premier jour où les insultes ont été diffusées sur moi suite à la diffusion de la photo, je serais partie en parler [...] Ma mère a été au courant par la mère d’une copine à moi [...] On a décidé de déposer plainte. On a tout fait pour que la photo ne soit pas sur les réseaux. »
Comme Katy, 15 ans, 20 % des filles scolarisées de la 5e à la 2de en Île-de-France (et 13% des garçons) rapportent avoir été insultées en ligne sur leur apparence physique, tandis que 17% d'entre elles (et 11% des garçons) déclarent avoir été confrontées à des cyberviolences à caractère sexuel.
Des chiffres assez inquiétants pour que le centre Hubertine-Auclert, le centre francilien pour l’égalité femmes-hommes, organisme associé de la Région, lance ce 17 octobre un site de lutte contre le cybersexisme : stop-cybersexisme.com.
Outre des témoignages et des chiffres, le site propose des ressources pour les victimes du cybersexisme ou l’entourage : les lois qui permettent de lutter contre le harcèlement en ligne, comment porter plainte, comment demander le retrait d’un contenu, que ce soit sur Instagram ou Twitter notamment, comment éduquer les filles comme les garçons dans le cadre de la lutte contre le cybersexisme.
Début juin 2018, le site a été enrichi avec des tutoriels vidéo pour expliquer par exemple comment réagir à un raid sur Twitter, ou encore comment réagir en cas de partage de violence sexuelle en direct.
Les cinq bons réflexes :
1/ Je demande l'accord de la personne avant de poster une photo ou vidéo d’elle.
2/ Avant de poster, partager, commenter, liker un contenu je réfléchis aux conséquences pour moi et pour les autres !
3/ J'écoute et conseille les victimes sans juger.
4/ Je protège mes données personnelles, en configurant solidement les paramètres.
5/ Je refuse dans tous les cas de relayer des contenus sexistes, c’est-à-dire dégradants, humiliants, violents.
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