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patrimoine Le pont des Belles Fontaines est un pont datant du XVIIIe siècle. Il prolongeait la route royale devenue aujourd'hui la Nationale 7. Il a été classé au titre des monuments historiques en 1914.

La construction de ce pont, qui permet à la route royale de Paris à Fontainebleau (devenue R.N.7) de franchir le cours de l’Orge, résulte du contournement routier du bourg de Juvisy décidé en 1722. Et cela pour résoudre les dangers que l’étroitesse de la voie urbaine et la forte pente de la chaussée faisaient courir aux voyageurs. Le pont est constitué d’une arche centrale de 12 m de hauteur, de 11,40 m d’ouverture et d’1,30 m d’épaisseur à la clef. Les piédroits se prolongent, en amont comme en aval, par des murs de culée en forme d’ébrasement. Face à la violence des poussées exercées par le remblai supérieur, l’arche dut être renforcée par sept arcs surbaissés lancés au-dessus de l’Orge à mi-hauteur pour étrésillonner l’ouvrage. Le chantier s’étendit de 1724 à 1728, sous la conduite de J.-F. Mignot, grand voyer, Jacques de La Guépière, architecte-ingénieur, François Romain, architecte et religieux dominicain, et Claude Bonneau, entrepreneur, mobilisant la main d’œuvre de deux régiments d’infanterie assistés d’artificiers.

Crédit photo : © Philippe Ayrault, Région Île-de-France

Deux fontaines furent érigées sur les parapets afin de distribuer aux passants l’eau des sources issue du coteau ; leur réalisation – utilitaire et ornementale – vaudra au pont son appellation définitive.
Le pont ne constitue qu’un maillon d’une déviation longue de 2728 m, creusée en tranchée dans le coteau menant à Athis, et établie en talus en direction de Viry-Châtillon. La nouvelle chaussée présente une pente adoucie (de 4,16%) et régulière, assez large pour un trafic aisé.
Au XIXe siècle, la ligne ferroviaire Paris-Orléans nouvellement créée coupe le talus de la route à 75 m du pont afin de respecter la pente de la chaussée.
L’intensification du trafic routier conduit vers 1970 les ingénieurs des Ponts et chaussées à élargir la R.N.7 de deux à cinq voies de circulation, aux dépens des fontaines qui sont alors déplacées et remontées dans le parc du petit château de la Cour de France.

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