relance Krys Group CODIR, Exotrail et Vygon, portent des investissements pour renforcer le tissu industriel francilien, dans le cadre de l’appel à projets régional Relance industrie. Ces relocalisation, création de lignes de production, digitalisation, participent aussi à maintenir ou créer des emplois en Île-de-France.
Moteurs pour satellites, verres à forte valeur ajoutée ou cathéters artériels, ces produits sont ou vont bientôt être fabriqués en Île-de-France. Les 3 entreprises qui les conçoivent figurent parmi les 75 lauréates de l’appel à projets Relance Industrie, annoncées le 18 novembre 2020.
Ouvert aux TPE, PME et ETI industrielles, ce dispositif voté par le Conseil régional en juin 2020, dans le cadre du plan de relance économique, visait à soutenir des projets de relocalisation, création et transformation de sites industriels sur le territoire francilien.
Le projet industriel d'Exotrail – Massy (91)
Cette start-up de l’industrie spatiale, fondée en 2017 par 4 ingénieurs, emploie 30 personnes. Elle fabrique des moteurs miniatures pour petits satellites, qui permettent de propulser ceux-ci une fois qu’ils sont dans l’espace. Cela participe à optimiser les coûts de lancement, améliorer leurs performances et, à la fin d’une mission, de les désorbiter pour qu’ils se désintègrent en rentrant dans l’atmosphère pour réduire la pollution spatiale. Exotrail vend aussi des outils logiciels de conception et d’opération de mission pour aider ses clients à savoir où et comment se déplacer dans l’espace.
Nicolas Heitz, directeur général délégué et cofondateur d’Exotrail
« Nous apportons de l’agilité au marché des petits satellites. Nous avons conçu et lancé récemment notre premier démonstrateur dans l’espace avec succès. En parallèle, nous avons lancé des chantiers d’industrialisation de nos produits, et de digitalisation afin d’accélérer notre développement. Notre projet est de mettre en place un progiciel de gestion intégré pour tracer chacune des pièces qui composent nos moteurs pour les satellites. Nous devons avoir une qualité digne du spatial, d’où la nécessité d’avoir un outil en interne. L’acquisition d’une machine à soudure laser est aussi prévue dans nos investissements. »
Le projet industriel de Krys Group CODIR – Bazainville (78)
Depuis 40 ans, ce géant de l'optique est attaché à se développer localement, dans les Yvelines. En 1998, Krys Group a choisi de produire et de créer son propre outil de fabrication en France, faisant de lui le premier groupe optique à fabriquer ses verres dans l'Hexagone. Depuis, le fabricant de verres ophtalmiques a conduit plusieurs plans d’investissement qui ont permis d’augmenter progressivement sa capacité de production. Grâce à de nouveaux équipements industriels Krys Group veut produire mieux et plus vite, en relocalisant en France la production de ses verres à forte valeur ajoutée.
Christophe Lallau, directeur général de Krys Group CODIR
« Dans cette année difficile nous mettons en place un nouveau plan d’investissement de 3 millions d’euros pour accélérer la relocalisation de la fabrication de nos verres à forte valeur ajoutée. Cela va permettre de sécuriser les 300 emplois du site et d’en créer 20 à 25 supplémentaires. L’objectif de notre plan est aussi de travailler sur les impacts environnementaux. Ces nouveaux équipements nous assureront d’avoir une production plus propre, plus économe en énergie et d’optimiser les conditions de travail pour nos collaborateurs. Ce plan est majeur pour nous car il nous permettra aussi de lancer une innovation importante dans le domaine de la santé visuelle en 2021 ! »
Le projet industriel de Vygon – Écouen (95)
ETI soixantenaire, Vygon évolue dans le domaine de la santé. L’entreprise s’est développée dans le monde entier sur différentes spécialités autour de la fabrication de dispositifs médicaux à usage unique. Le site d’Écouen compte environ 500 salariés. La crise liée au Covid-19 a entraîné une forte demande de cathéters artériels produits par l’entreprise qui permettent de surveiller l’hémodynamique des patients. En quelques semaines Vygon a dû réorganiser sa production en mettant l’accent sur quelques produits pour répondre à la demande des hôpitaux.
Stéphane Regnault, président de Vygon
« Cette crise nous a fait prendre conscience de l’importance de l’efficacité et de la réactivité que l’on devait avoir quand on fabrique des produits de santé pour fournir aux soignants les produits dont ils ont besoin. Notre projet consiste donc à créer une nouvelle ligne de production automatisée de cathéters afin d’augmenter notre capacité de production. Car c’est un marché mondial sur lequel la concurrence est importante et où les prix jouent un rôle essentiel. Avec cet investissement, nous allons passer un cap, pour garantir la pérennité de notre entreprise dans le Val-d’Oise. Car si nous voulons conserver nos emplois en France il faut être compétitif par rapport à d’autres endroits du monde. Nous investissons déjà à peu près 15 millions d’euros par an dans nos usines. Et malgré cela, nous devons faire des choix car les opportunités sont nombreuses et nous ne pouvons pas tout faire. »
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