climat Ce 21 septembre 2022, la Région Île-de-France à lancé son Plan régional d’adaptation au changement climatique (PRACC), auquel 1 milliard d'euros sera consacré d'ici 2030. Constitué d'une stratégie en 3 axes, il répond au réchauffement climatique et à ses effets néfastes pour les écosystèmes, la santé des personnes et l’économie francilienne.
Depuis longtemps convaincue de l’urgence de la situation, la Région Île-de-France a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une de ses priorités. Malgré tous ses efforts, les effets sont là : fragilisation des écosystèmes, de la santé humaine et des activités économiques.
En complément des actions déjà menées (politique pour des transports plus propres, Stratégie régionale énergie-climat, Plan vert, création du GREC, lancement du SDRIF-Écologique…), la Région va plus loin avec le lancement, ce 21 septembre 2022, d'un Plan régional d’adaptation au changement climatique (Pracc).
Les 3 axes majeurs du Plan régional d’adaptation au changement climatique
Le constat des études menées par la Région Île-de-France est clair : l’adaptation du territoire aux effets du changement climatique doit passer par une approche locale, pour en appréhender efficacement les manifestations territoriales spécifiques.
Le Plan régional d’adaptation au changement climatique prévoit notamment :
- 1 abri climatique en moins de 10 minutes à pied pour chaque Francilien en cas de canicule,
- 1.000 nouvelles fontaines et points de rafraîchissement,
- 50.000 rénovations de logements d’ici 2028 pour faire disparaître les passoires thermiques du parc social,
- 2 millions d’arbres plantés ou replantés d’ici 2030,
- 1 million d'euros pour adapter les forêts au changement climatique.
Agissant sur 13 leviers et 60 actions concrètes, le Plan régional d’adaptation au changement climatique se décline en 3 axes majeurs :
- Axe 1 « Protéger les Franciliens, en particulier les plus fragiles » : pour anticiper la gestion de crise, préparer les systèmes de santé aux évolutions climatiques et augmenter la résilience des réseaux de transport.
- Axe 2 « Protéger les écosystèmes » : pour favoriser les capacités d’adaptation des espèces, développer les solutions d’adaptation fondées sur la nature, améliorer la gestion de l’eau et préserver les forêts et les arbres.
- Axe 3 « Protéger le tissu économique francilien » : en encourageant un développement économique et une pérennité de la production agricole (garante de notre souveraineté alimentaire) qui tiennent compte de l’adaptation au changement climatique.
Un plan d’actions concrètes estimé à 1 milliard d’euros
Le Plan d’adaptation au changement climatique de la Région Île-de-France prévoit un budget estimé à 1 milliard d’euros.
Au cœur de ces actions, la volonté d’intégrer à ses solutions tous les acteurs et secteurs concernés par le changement climatique, allant de la santé et du bien-être des Franciliens, à la protection des écosystèmes et au renforcement de la résilience des infrastructures et des tissus économiques.
Où en est-on de la mise en œuvre du PRACC ?
À ce jour, 61 petits patrimoines naturels et 36 îlots de fraicheur urbains ont vu le jour grâce à l'action de Région. Elle s’est également mobilisée pour la réouverture de la Bièvre dans le but de favoriser l'accès de tous aux plans d'eau.
Le Conseil régional a voté en janvier 2023 un nouveau dispositif de financement de récupérateurs d'eau de pluie pour les particuliers et vient de lancer un nouvel appel à projet à destination des communes pour l'installation de bornes fontaines.
Enfin, la Région a lancé le programme Innov'up avec Bpifrance pour soutenir les solutions d’adaptation innovantes portées par les TPE et les ETI. Par ailleurs, l’Institut Paris Region a publié, en partenariat avec l’Ademe et l’association des maires d’Île-de-France, un guide d'accompagnement des collectivités territoriales à l'adaptation au changement climatique. L’Institut a également initié un cycle de formations sur l'adaptation au changement climatique.
Parmi les mesures phares du PRACC
Pour réduire les conséquences du changement climatique, la Région souhaite amplifier son action en matière de :
- Conservation et de gestion de sites naturels,
- Restauration des continuités écologiques,
- Renaturation et de végétalisation des villes,
- Création d’espaces verts.
Dans cette perspective, la Région va créer Île-de-France Nature, qui aura notamment pour missions d’identifier les sites prioritaires à enjeux puis de proposer aux territoires concernés un accompagnement renforcé en matière d’ingénierie afin de construire les projets de renaturation de la ville et de restauration de la biodiversité.
Le changement climatique nous oblige à repenser la gestion de l'eau de pluie au plus près de là où elle tombe afin de limiter les inondations et anticiper les phases de sècheresse. C'est un enjeu d'aménagement et d'urbanisme mais c'est aussi un objectif auquel chacun peut contribuer à l'échelle individuelle.
C'est pourquoi la Région soutiendra à hauteur de 50% les particuliers qui souhaitent installer des récupérateurs d'eau pour un usage sanitaire ou l'arrosage des jardins.
La Région souhaite poursuivre l’amélioration de la surveillance des pollens, accélérer la production des données pertinentes et améliorer l’information des publics cibles (personnes allergiques et personnels médical et paramédical) sur l’ensemble du territoire francilien.
Elle souhaite donc participer à la création de 5 pollinariums pour améliorer la connaissance des plantes allergènes et pour mieux informer les Franciliens grâce à un service d’information sur les allergènes, notamment dans les Parcs naturels régionaux.
Au-delà de leur rôle écologique, les milieux humides présentent de nombreux intérêts sociaux et économiques et jouent un rôle important pour l’adaptation de notre société au changement climatique. Différents usages et activités s’y exercent, comme la chasse, l’agriculture, la pisciculture ou encore le tourisme.
En Île-de-France, la Stratégie « Eau et milieux aquatiques » s’est traduite, fin 2021, par 329 dossiers aidés à hauteur de 15,7 millions d’euros. Il apparaît aujourd’hui essentiel de réaliser un plan régional d’action en faveur de la restauration et la préservation de zones humides, qui pourra intégrer les zones naturelles d’expansion des crues et les zones sensibles destinées à l’alimentation en eau potable.
Les actions pourront ainsi se concentrer sur :
- La cartographie des zones humides franciliennes,
- La restauration et la préservation des zones humides,
- L’acquisition foncière,
- La formation des acteurs du territoire (agriculteurs, aménageurs, opérateurs fonciers et collectivités).
La Région continuera le renouvellement du matériel roulant afin que les nouveaux trains, métros, RER et bus soient climatisés ou disposent d’un système de rafraîchissement. Car le confort et la qualité de service dans les transports en commun sont cruciaux si l’on souhaite que ceux-ci demeurent attractifs par rapport aux modes motorisés.
Un plan massif d’investissement se monte au total à 14,3 milliards d’euros pour la période 2016-2030, dont 2,7 milliards d’euros consacrés à l’adaptation des infrastructures et ateliers. Près de 700 trains ont ainsi été remplacés ou rénovés entre 2016 et fin 2021, avec pour la majeure partie d’entre eux la présence de climatisation ou de ventilation réfrigérée. Les nouveaux bus et métros commandés bénéficieront également de la climatisation pour améliorer le confort des voyageurs, notamment lors des épisodes de grande chaleur.
Les grands objectifs fixés sur le matériel roulant sont les suivants :
- 60% des rames de métro climatisées ou réfrigérées en 2025,
- 90% des rames de train climatisées ou réfrigérées en 2025,
- 100% des rames de tram climatisées ou réfrigérées en 2025.
Les risques sanitaires liés aux canicules sont plus élevés chez les personnes défavorisées ou vivant dans des habitats précaires. Face à ces inégalités d’accès aux espaces climatisés ou rafraîchis, la Région facilitera l’accès à un maillage d’« abris climatiques » grâce en particulier à l’installation de 1.000 fontaines, brumisateurs et pédiluves dans les piscines, îles de loisirs, espaces verts, musées, espaces publics rafraîchis, centres commerciaux, ombrières… Cela, pour tous les Franciliens et surtout les plus fragiles.
Publication(s)
-
Dossier de presse PRACC
Partager la page