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Le Conseil régional d’Île-de-France, réuni ce jour en séance plénière, a adopté le SDRIF-environnemental (SDRIF-E) par une très large majorité, ainsi que les trois motions déposées par l’exécutif.

 

Région de toutes les excellences (économique, environnementale, scientifique et technologique) et seule région globale de l’Union Européenne, l’Ile-de-France fait face à un nombre croissant de défis : des fractures territoriales et sociales (hypermétropolisation, mal-logement), de nouvelles aspirations des Franciliens pour un changement du mode de vie après la crise du Covid, le changement climatique et la désindustrialisation. 

Après une concertation d’une ampleur inédite lancée dès 2022, la Région Île-de-France a réalisé une enquête publique parmi les plus ambitieuses jamais organisées :  plus de 8 700 contributions de franciliens dans plus de 160 lieux d’enquête répartis dans toute l’Île-de-France au sein des mairies, des chefs-lieux de cantons, au siège de la Région Île-de-France mais également sur une plateforme numérique dédiée. Ce tout nouveau SDRIF-E a triplé le nombre de ses contributions et quintuplé le nombre de lieux d’enquête par rapport au précédent document datant de 2013.

 

Construit avec l’ensemble des entreprises, associations, institutions et franciliens, le SDRIF-E a été salué par la commission d’enquête qui a émis un avis favorable sans réserve, contrairement au précédent SDRIF de 2013 qui avait reçu 3 réserves. Ce nouveau SDRIF-E a également reçu un avis favorable de toutes les Chambres de commerce et d’Industrie d’Île-de-France, de la Chambre d’Agriculture de l’Île-de-France, des conseils départementaux des Hauts-de-Seine, des Yvelines, de l’Essonne et de la Seine-et-Marne, qui prouve l’adhésion massive au projet de SDRIF-E.

 

Depuis la publication de l’avant-projet en juillet 2023, la Région Île-de-France a de nouveau renforcé les orientations et la vision portés par le SDRIF-E : celui de la Région des 20 minutes. Pour cela, le préalable est la création d’une Île-de-France polycentrique, visant à rééquilibrer logement, emploi, commerces et services afin de permettre à chaque Francilien de travailler, éduquer ses enfants, se divertir, se cultiver et pratiquer du sport à moins de 20 minutes de chez soi. 144 polarités sont ainsi créées, 4 de plus que dans l’avant-projet.

 

Dans le SDRIFE 2040, nous sommes passés d’un « schéma d’aménagement » à un « ménagement » du territoire autour de trois piliers : sobriété, soutenabilité et exemplarité. Sobriété car la trajectoire que nous avons définie est encore plus ambitieuse qu’initialement et divise par 3 la consommation foncière par rapport au SDRIF de 2013. Soutenabilité, parce que nous ne faisons pas porter les efforts sur les générations futures. L’effort est réparti entre les générations et identique à chaque décennie : -178 hectares par an. C’est cela être responsable. Exemplarité enfin puisque l’Île-de-France est un modèle en Europe avec seulement 5% d’espaces artificialisés pour 20% de la population et 30% de la richesse nationale. Dans notre projet, ce sont 38 000 hectares d’espaces agricoles qui sont protégés, des fronts verts triplés et 141 nouveaux espaces verts créés. Grâce au SDRIFE, notre région restera à 75% agricole et boisée en 2040.

 

Une Ile-de-France sobre et verte 

  • Bien que la Région Île-de-France soit d’ores et déjà la région la plus exemplaire d’Europe avec moins de 5% de l’espace artificialisé pour 30% du PIB français, ce SDRIF-E engage la Région Île-de-France à réduire de 23% l’artificialisation des sols pour 2021-2031, de 30% pour 2031-2041, de 43% pour 2041-2050.

  • Sanctuariser 13% d’espaces naturels et agricoles de la Région, soit 178 000 hectares dont la sanctuarisation du Sud du Triangle de Gonesse ;

  • Intégrer 500 kilomètres de fronts verts qui protègent de l’artificialisation soit plus de 3 fois plus qu’en 2013.

  • Créer 140 nouveaux espaces verts ouverts au public, soit 13 de plus que dans l’avant-projet et un 5ème PNR (Parcs Naturels Régionaux) avec un objectif : un espace vert à 10 minutes de chez soi ;

 

 

Une Île-de-France dynamique, productive et plus indépendante 

  • Consacrer 28 000 ha pour la souveraineté productive de la région dont la moitié pour la réindustrialisation ;

  • Sanctuariser 38 000 ha d’espaces agricoles ;

  • Atteindre une énergie 100% décarbonée en 2050 pour réduire la dépendance francilienne aux énergies fossiles grâce à notamment une réserve régionale d’environ 2 000 hectares pour les projets de la transition écologique et énergétique et de transports.

  • Au total, plus de 412 communes franciliennes bénéficieront de ce bouclier rural, indispensable au dynamisme de notre ruralité. Ce bouclier rural, qui garantit 1 hectare d’artificialisation à chaque commune permet de réhumaniser les villes et revitaliser les campagnes en renforçant notamment la présence des services publics. 

 

Une Ile-de-France connectée 

  • Mieux desservir les territoires avec le développement des transports en commun et la transformation du réseau routier ;

  • Créer 790 kilomètres de lignes supplémentaires avec une quarantaine de prolongements et de nouvelles liaisons de métro comme la ligne 19 entre Nanterre-Argenteuil-Triangle de Gonesse, la ligne 7 jusqu’à Drancy, la ligne 14 à Morangis, la ligne 18 à l’Est, la ligne 1 à Val de Fontenay et à la Garennes Colombes, la ligne 10 à Ivry et à Saint-Cloud, le prolongement de la ligne 4 au Sud, s’y ajoutent 15 nouveaux projets du transport par rapport à la version du SDRIFE de l’été dernier et qui changeront la vie de millions de Franciliens : prolongement de la ligne18 jusqu’à Boissy-Saint-Léger, de la ligne 12 jusqu’à Sèvres, ajout du TCSP sur la RD4 et d’une navette fluviale à Ivry-Chatillon…

 

Une Ile-de-France solidaire 

  • Davantage des constructions de logements dans les communes carencées en logement social afin de leur permettre de respecter les objectifs de la loi SRU.

  • Tendre vers un objectif régional de production à 70 000 logements/an, dont 2/3 seront abordables (logement social, logement intermédiaire ou accession à prix maîtrisé) ;

  • Soutenir la transformation de bureaux en logements et la mixité des zones d’activités économiques vieillissantes ;

  • Rechercher la mixité sociale dans les villes avec la mise en place d’une norme anti-ghetto (pas plus de 30% de logements très sociaux par commune) et le développement d’une vraie vie de quartier. 

 

Par ailleurs, le Conseil régional a adopté un amendement de l’exécutif prévoyant une enveloppe régionale de 60 hectares. La création d’une enveloppe régionale pour rendre possible les projets sportifs d’intérêt régional comme le futur stade du PSG et l’héritage sportif de la Colline d’Elancourt.

 

 

Enfin l’exécutif régional a adopté 3 motions : 

  • Une motion exprimant l’opposition de la Région au projet de LNPN demandant à l’Etat l’abandon de ce projet

  • Une motion marquant l’opposition de la Région au projet de prison de Noiseau et la nécessité de trouver un site alternatif au projet de Magnanville, le site actuel n’étant plus cartographié au SDRIF-E,

  • Une motion opposée à la baisse de la limitation de vitesse sur le périphérique et proposant une réduction efficace des nuisances sonores dès 2025 par la pose d’enrobés phoniques neufs qui permettront de diviser par cinq le bruit sur la chaussée

 

 

Excellence et résilience sont bien les deux mots-clés d’un SDRIF-E qui veut bâtir une région équilibrée, une région métropole grandeur nature, unique en Europe qui s’appuie à la fois sur son cœur urbain dense mais aussi sur ses espaces naturels et agricoles pour trouver un profond équilibre écologique et de qualité de vie.