Patrimoine d'intérêt régional Alors que l'Île-de-France se prépare à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques 2024, découvrez une sélection d'équipements sportifs franciliens labellisés « Patrimoine d’intérêt régional ».
Créé en 2017 par la Région Île-de-France, le label « Patrimoine d’intérêt régional » est décerné aux bâtiments ou ensembles non protégés au titre des Monuments Historiques présentant un intérêt patrimonial avéré et représentatif pour la région.
Le label compte aujourd’hui 216 sites labellisés.
Ci-dessous, découvrez une sélection de six équipements sportifs.
Club-house du Cercle de voile de Paris, Les Mureaux (78)
Le Cercle de voile de Paris est un élément majeur dans l'histoire du nautisme français. Le club, qui existe depuis 1853, s'est installé aux Mureaux (78) en 1894. C’est un bâtiment en bois placé longitudinalement à la Seine, ce qui permet le déploiement d’un large balcon permettant d’assister aux régates. Il comporte un bar et, à l’étage, une cabine de pointage installée pour les Jeux olympiques de 1924. D’autres équipements en bois, ajoutés au fur et à mesure des besoins, sont toujours en place : le restaurant, des cabines et le bâtiment dit « rallye auto » pour les chauffeurs des régatiers.
« La Dame du Lac », Évry-Courcouronnes (91)
La Dame du Lac est une œuvre d’art commandée au sculpteur hongrois Pierre Székely (1923-2001) afin de rappeler les rochers de la forêt de Fontainebleau (77) et de doter la ville nouvelle d'un mur d'escalade. Voile triangulaire de 17 mètres, elle comporte 10 voies d'ascension tracées par l'alpiniste italien Guido Magnone. Aujourd'hui fermée pour des raisons de sécurité, elle a connu dès sa création un grand succès, devenant le site-phare d'une nouvelle discipline sportive, le Parkour. Elle est depuis plus de 40 ans identifiée comme un monument distinctif du territoire de la ville.
Rowing-Club - Société des Régates parisiennes, L'Île Saint-Denis (93)
Le Rowing-Club de Saint-Ouen (93) est né en 1865, à Courbevoie, de la fusion de la Société des Régates Parisiennes et du Paris Rowing-Club ; c’est le plus ancien club d’aviron d’Île-de-France. En 1970, il intègre le complexe sportif développé à Saint-Ouen, sur la pointe de l’île Saint-Denis. Le bâtiment, construit par les architectes André Rodier et Fernand Dumarcher, se décompose en deux parties : un club-house sur trois niveaux, qui constitue les espaces d’accueil du public et des licenciés ainsi que les bureaux du club, et un sous-sol dédié au garage d’une centaine de bateaux, doté d’un tank à ramer de huit places et d’une salle de gymnastique, s’ouvrant sur une esplanade aménagée pour la sortie des embarcations. Un système de portique à treuil destiné à la mise à l’eau des yoles complète cet ensemble. La qualité architecturale du Rowing-Club est doublée de la conservation par le club d’objets anciens et de quelques bateaux du début du XXe siècle.
Gymnase dit « ex-pompiers », Saint-Ouen (93)
Reconnu à la fois pour son architecture remarquable, sa charpente métallique de type Eiffel et son décor, le site est l’un des premiers gymnases municipaux ouverts en Seine-Saint-Denis. Édifié en 1909 par César Auguste Mancel, il s’agit d’un bâtiment à double vocation, destiné à la fois à servir de caserne centrale des pompiers et de gymnase. Situé en centre-ville, il est intégré au groupe scolaire Jean-Jaurès et adossé à une salle des fêtes. Au centre du complexe se trouve une vaste salle de 400 m² qui, pour faciliter l’installation des agrès et appareils de gymnastique, est dépourvue de tout support intermédiaire grâce à sa charpente métallique.
Club de l'aviron Marne-et-Joinville, Joinville-le-Pont (94)
La base nautique, aujourd’hui occupée par le club sportif « Aviron Marne Joinville », est, avec sa façade spectaculaire d'architecture Art déco, certainement l’un des bâtiments le plus impressionnant des bords de Marne à Joinville (94). Avec le Chalet des canotiers et le bâtiment dit de l'Horloge, tous les 3 intimement liés à l'histoire des bords de Marne et à la tradition du nautisme en rivière, il est au cœur du projet du « Carré des canotiers » qui vise à créer un espace muséal, un centre d'interprétation et un pôle touristique autour des bords du Marne et en particulier du canotage.
Plage fluviale, L’Isle-Adam (95)
Ensemble balnéaire construit au début du XXe siècle, la plage fluviale de L’Isle-Adam est l’un des rares témoignages des architectures de loisirs caractéristiques du développement des pratiques sportives avant la Première Guerre mondiale et le seul ensemble de ce type qui soit parvenu jusqu’à nous.
Si les premiers aménagements des rives de l’Oise à L’Isle-Adam (95) datent de 1850, il faut attendre 1920 pour qu’un entrepreneur, Henri Sulpice, investisse cet espace de 3,5 ha pour en faire « la plus grande plage fluviale de France ». Au bord de l’eau, autour d’une plage de sable fin et d’un bassin situé au même niveau que la rivière, le site est consacré aux plaisirs de la natation et aux divertissements (restaurant, kiosque à musique, terrasse). Le lieu, rebaptisé Paris Plage, connaît un immense succès et génère une vie mondaine jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Les années 1950 voient le développement du site et la construction de bassins de natation qui attirent de nombreux champions internationaux.
Cet ensemble, remarquablement conservé, est toujours en activité.
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