patrimoine architectural Le Château de Saint-Germain-en-Laye, lieu d’accueil par excellence, a vu défiler des rois, des cavaliers, des prisonniers et aujourd’hui, des visiteurs passionnés de préhistoire.
Depuis sa fondation par Louis VI le Gros au début du XIIe siècle, le Château de Saint-Germain-en-Laye, qui exerçait un grand attrait sur les souverains français en raison de la proximité de la forêt, fut réaménagé à maintes reprises, notamment par Saint Louis et Charles V. L’actuel château fut reconstruit pour François Ier entre 1539 et 1547, sous la direction de Pierre Chambiges qui utilisa les fondations de l’édifice médiéval, et conserva la chapelle construite avant 1238, d’où son plan irrégulier.
En 1682, l’architecte Jules Hardouin Mansart le transforme en construisant cinq pavillons destinés à en accroitre la capacité d’accueil. Mais le départ de la Cour pour Versailles entraîne une longue période de déclin. Le château est occupé par Jacques Stuart en exil de 1688 à sa mort en 1701, puis par des familles de jacobites de plus en plus rares jusqu’à la Révolution.
Au cours du XIXe siècle, une école de cavalerie sous l’Empire, une école des Gardes du Corps sous la Restauration et un pénitencier militaire en 1836, se succédèrent dans les murs du château. En 1855, à la suite de la visite de la Reine Victoria sur les traces de ses ancêtres, on décida de le restaurer et cette tâche fut confiée à l’architecte des Monuments Historiques Eugène Millet, un des plus anciens élèves de Viollet-Le-Duc. Ce dernier prit le parti de gommer les marques du Grand Siècle et de supprimer les pavillons de Jules Hardouin-Mansart. La restauration du bâtiment fut donc considérable et le château actuel est dans une large mesure le fruit d’une reconstruction du XIXe siècle.
Le décret du 8 mars 1862 marque l’installation du musée des Antiquités nationales dans l’édifice. Cette décision est à rattacher à l’intérêt personnel de l’empereur Napoléon III pour l’histoire antique.
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