Patrimoine universel La Région aura bel et bien contribué à la réouverture, à partir du 8 décembre 2024, du monument le plus visité d'Europe. Dès le soir même de la catastrophe qui a frappé celui-ci, le 15 avril 2019, elle promettait, par la voie de sa présidente, de soutenir à hauteur de 10 millions d'euros sa méticuleuse reconstruction sur 5 ans. D'autres actions régionales ont suivi, dont la fourniture d'arbres franciliens pour la charpente et la flèche.
5 ans après l'incendie qui a notamment ravagé sa toiture et détruit sa flèche, 5 ans après la stupeur et la mobilisation de tous côtés, Notre-Dame entame une nouvelle vie à compter de ce 8 décembre 2024.
Si elle a retrouvé son éclat si vite, c'est grâce au talent de tous ceux qui ont travaillé à sa restauration (dans des corps de métier très différents). Et parce que tous les engagements ont été tenus, dont ceux de la Région :
1 - 10 millions d'euros débloqués rapidement par la Région
Le 15 avril 2019, le jour même de la catastrophe, Valérie Pécresse, présidente de la Région, avait annoncé que celle-ci contribuerait à hauteur de 10 millions d'euros à la reconstruction et à la restauration de Notre-Dame de Paris, le monument le plus visité d’Europe et qui fait partie de l’identité de la Région et de son patrimoine.
Le 22 novembre 2019, le versement de 10 millions d'euros a été définitivement voté par les élus d'Île-de-France au profit de la Fondation Notre-Dame, cofinanceuse des travaux de reconstruction de la cathédrale (estimés à 85 millions d'euros en tout).
2 - 60 chênes franciliens donnés par la Région et son agence Île-de-France Nature
En complément, le 14 avril 2021, la Région et son agence Île-de-France Nature (ex-Agence des espaces verts), gestionnaire de plus de 10 000 ha de forêts régionales, ont annoncé faire un don de 60 chênes pour restaurer la charpente et la flèche de la cathédrale.
Ces arbres, qui proviennent des forêts régionales franciliennes, ont pour certains plus de 200 ans. De 70 à 110 cm de diamètre, ils peuvent atteindre jusqu’à 35 m de hauteur du pied à la cime. Ils représentent près de 1 quart du bois fourni par les collectivités de France au chantier de restauration de Notre-Dame.
C'est en particulier la forêt régionale de Ferrières (77) qui a été mise à contribution. Le plan d'aménagement de cette forêt prévoyait la mise à terre de chênes, dans le cadre d’une gestion durable et d’une régénération naturelle des boisements. Avant d’être pris en main par les compagnons charpentiers, les arbres ont nécessité la coordination de corps de métier et d’artisans à la pointe de leur savoir-faire (marteleurs, éhoupeurs, élagueurs, abatteurs, débardeurs…).
Les autres actions régionales autour de Notre-Dame
En complément de ses 2 engagements majeurs, la Région a accompli plusieurs actions en faveur ou autour de Notre-Dame depuis 2019...
▶ Aménagement d’un « sentier Notre-Dame » en forêt de Ferrières (77)
La Région a souhaité mettre en valeur la contribution de la forêt de Ferrières à la reconstruction de Notre-Dame, et par la même occasion mettre en avant la filière forestière francilienne, en aménageant dans la forêt en question un sentier pédagogique dit « Notre-Dame », qui sera ouvert au printemps 2025.
Ce sentier, d’une distance de 2,5 km, sera ponctué de 10 étapes, pour permettre au public de découvrir toutes les étapes de la reconstruction de la charpente de l’édifice. Il permettra notamment de valoriser la filière amont et en particulier la gestion forestière poursuivie par Île-de-France Nature avec la mise en œuvre de la sylviculture mixte à couvert continu (culture d'arbres dans le respect des écosystèmes forestiers), de valoriser le plus beau chêne dont la grume a servi à la reconstruction de la flèche de Notre-Dame, ainsi que la filière aval. Cet aménagement s’appuie sur les compagnons du devoir qui construiront dans les prochains mois un kiosque en utilisant le bois de la forêt régionale pour protéger et mettre valeur la souche.
▶ Soutien à l’association Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris
la Région a souhaité venir en aide financièrement à l'association Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris (c'est-à-dire la maîtrise de Notre-Dame) pour soutenir ses programmations artistiques franciliennes organisées hors les murs après l'incendie de la cathédrale.
Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris réunit une pré-maîtrise, un chœur préparatoire, un chœur d'enfants, un jeune ensemble et un chœur d'adultes, qui se produisent régulièrement en concerts.
▶ Soutien aux métiers d’art
En matière d'emploi et de formation, la Région a tenu à soutenir la « Cathédrale des métiers ». Ce rendez-vous de l'emploi en artisanat d'art, organisé à Bois-Colombes (92) en novembre 2019, était destiné à susciter des vocations parmi les jeunes et à faire en sorte que l'Île-de-France dispose de tous les artisans nécessaires à la reconstruction de Notre-Dame de Paris le moment venu.
La Région a, par ailleurs, soutenu des entreprises franciliennes ayant participé à la reconstruction de Notre-Dame, comme la PME PierreNoel, une entreprise spécialisée dans la restauration des monuments historiques et le patrimoine bâti d’exception depuis 1994.
La Région, mobilisée pour la restauration du patrimoine religieux
Bien au-delà du cas de Notre-Dame de Paris, le soutien à la restauration du patrimoine religieux occupe une place importante dans les dispositifs de financement du patrimoine de la Région. Parce que les innombrables églises d'Île-de-France constituent un patrimoine emblématique. Et parce que la plupart des communes sont dans l’incapacité de faire face aux charges financières de leur restauration.
Depuis 2016, la Région a ainsi versé 46,252 millions d'euros pour des chantiers de restauration du patrimoine religieux.
Cela, à raison de :
- 20% du montant des restaurations pour les bâtiments classés,
- 30% pour les bâtiments inscrits.
Ce soutien à la restauration du patrimoine religieux représente, depuis 2016 (jusqu’à la séance de la Commission permanente du 15 novembre 2024) :
- 371 projets soutenus, dont 346 églises (pour 42,635 millions d'euros).
Ce soutien bénéficie aussi bien à des chantiers de grande envergure, comme la cathédrale Notre-Dame de Paris (10 millions d'euros), l’église Saint-Germain-des Prés, à Paris (6e), ou Notre-Dame de Mantes-la-Jolie (78), qu’à des petites églises rurales romanes ou gothiques.
À noter encore que, parmi les 230 sites labellisés « Patrimoine d'intérêt régional », 44 relèvent du patrimoine religieux (soit 19%), dont 39 églises et chapelles.
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