Jeux 2024 À quelques semaines de disputer ses 2es Jeux olympiques après ceux de Tokyo en 2021, Pauline Ranvier nourrit de grandes ambitions pour les Jeux de cet été à Paris. La fleurettiste tricolore s'est donné un objectif : remporter la médaille d'or ! Rencontre avec une championne au palmarès déjà bien rempli.
À 30 ans, Pauline Ranvier, fleurettiste de l’équipe de France et du Cercle d'escrime de Melun Val-de-Seine (77) va réaliser l’un de ses rêves : participer aux Jeux olympiques dans son pays devant ses proches et sa famille.
Tout juste auréolée d’un titre de vice-championne du monde en équipe en Géorgie au mois d’avril dernier, la jeune femme, Ambassadrice du sport de la Région Île-de-France, attend avec ambition et excitation le top départ des Jeux.
À l’image de Zorro, son personnage favori qui lui a insufflé la passion de l’escrime quand elle était enfant, elle espère signer son nom sur une médaille d’or à la pointe de son fleuret cet été.
Pauline Ranvier, une escrimeuse francilienne au palmarès impressionnant
- Vice-championne du monde individuelle 2019,
- Vice-championne olympique par équipes aux Jeux olympiques de Tokyo 2020,
- Médaillée de bronze par équipes aux Championnats du monde 2022,
- Victorieuse du Challenge international des Hauts-de-Seine 2023,
- Vice-championne de monde par équipe 2023,
- Championne de France 2023.
Entretien avec Pauline Ranvier, la championne francilienne qui rêve grand pour les Jeux
Avoir 30 ans et être vice-championne du monde, ça fait quoi ?
Pauline Ranvier : La médaille d’argent c’est bien, avoir 30 ans c’est un peu moins bien (rires). Mais sérieusement, je suis très contente et ça montre que j’ai encore de belles choses à accomplir dans ma carrière.
D’où te vient cette passion pour l’escrime ?
P.R. : J’ai commencé l’escrime grâce à Zorro quand j’étais toute petite. J’étais fan du personnage et le film m’avait scotché ! Je voulais être comme lui. Je me suis inscrite dans un club pour essayer et je suis tombée amoureuse de ce sport.
Peux-tu nous parler de ton parcours en tant qu’athlète de haut niveau ?
P.R. : J’ai commencé l’escrime en club, avec des compétions régionales puis nationales… Au fur et à mesure je suis entrée au pôle France jeunes à Aix-en-Provence après avoir été détectée par l’entraîneur national de l’époque. J’y ai passé 3 ans avant de rejoindre l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) au pôle senior. Ça n’a pas toujours été facile avec les études, mais la motivation a toujours été supérieure aux sacrifices que j’ai pu faire. J’étais focus sur l’envie que j’avais de devenir sportive de haut niveau.
Quel est le sportif qui t’inspire le plus ?
P.R. : Plus que des sportifs, j’ai plutôt des images qui m’inspirent beaucoup. Les exploits de Clarisse Agbégnénou, ceux de Martin Fourcade et Teddy Riner, ou même des étrangers dans mon sport… Ce qui m’inspire vraiment c’est leur parcours, leur soif de victoire et la résilience dont ils font preuve.
Quel est ton leitmotiv au quotidien ?
P.R. : Que le travail paie ! Il faut toujours y croire et s’accrocher au quotidien.
Que t’inspire ton rôle d’Ambassadrice du sport de la Région ?
P.R. : En tant qu’Ambassadrice du sport, j’ai envie de transmettre les valeurs du sport. Que ce soit le respect, le dépassement de soi, la volonté, la motivation. Tout ce que le sport peut apporter, en fait. J’essaye de les transmettre du mieux que je peux.
Ton plus beau souvenir des Jeux ?
P.R. : Mon plus beau souvenir c’est notre demi-finale remportée à Tokyo après une grosse remontée contre l’Italie. Ça restera gravé en moi pour toujours.
Peut-on rêver plus grand que de faire les Jeux ?
P.R. : Bien sûr, être championne olympique à Paris ! C’est ça pour moi, rêver très grand, et c’est l’objectif que je me suis fixé.
Est-ce qu’on s’entraîne différemment pour les Jeux ?
P.R. : Peut-être avec plus d’intensité et d’envie, d’autant qu’on sent derrière nous une effervescence nationale qui nous pousse. Les Jeux, c’est tous les 4 ans et le plus important est d’arriver le jour J au top de sa forme.
Comment la Région te soutient dans ta préparation ?
P.R. : La Région me soutient en tant que sportive et m’aide financièrement (NDLR : via le dispositif Objectif Haute Performance 2024). Elle m’accompagne aussi sur le plan médiatique et dans la transmission des valeurs de mon sport auprès des jeunes. C’est un vrai plus pour moi de bénéficier de cela et de pouvoir m’entraîner sereinement au quotidien.
Est-ce que tu aurais un conseil à donner à des jeunes qui rêvent de devenir athlète olympique ?
P.R. : Je dirais qu’il faut surtout avoir une volonté et une motivation à toutes épreuves. Il faut bien avoir conscience qu’il y a plus d’échecs que de victoires. Mais, si au fond de nous l’envie est vraiment forte, rien ne pourra nous arrêter et nous empêcher de décrocher ce rêve que l’on a au fond de nous, que ce soit en escrime ou dans n’importe quel autre sport. Il faut se donner à fond tous les jours !
Pour finir, quel est ton endroit favori en Île-de-France ?
P.R. : Je suis Parisienne, j’ai grandi à Paris, et pour moi c’est magique ! La Tour Eiffel, le Pont Alexandre III… tout est incroyable, surtout la nuit.
Objectif Haute Performance 2024... pour gagner ensemble
Le dispositif « Objectif haute performance 2024 » a permis d’aider 600 athlètes grâce à un accompagnement financier de 10 000 à 16 000 euros pour leur permettre de concilier vie professionnelle avec leurs entraînements.
Ces sportifs, soutenus dans le cadre du dispositif « Objectif Haute Performance 2024 » se voient attribuer le titre d’« Ambassadeur du sport de la Région Île-de-France » leur permettant, sur la base du volontariat et en fonction de leur disponibilité, de promouvoir les valeurs du sport et de favoriser le développement de la pratique sportive auprès des jeunes Franciliens.
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