Villégiature À l’occasion de la parution de l’ouvrage « Châteaux, villas et folies. Villégiature en Île-de-France », la Région met en lumière les plus belles maisons de plaisance franciliennes. Ce mois, découvrez le château du duc de Dino, labellisé « Patrimoine d’intérêt régional » en 2018 et classé au titre des monuments historiques en 2024. Plongez dans son histoire et admirez les images réalisées par la Région Île-de-France.
À l’emplacement où se dresse aujourd’hui le château se trouvait autrefois un domaine bien plus vaste, le parc de Montmorency. Trois châteaux y furent successivement construits du XVIIe au XIXe siècles : le Petit Château de Le Brun, le Grand Château de Pierre Crozat et le Château du duc de Dino.
C’est en 1878 que débute l’histoire de l’actuel château du duc de Dino, alors désigné sous le vocable « château de Montmorency », lorsqu’un banquier, Isaac Léopold Sée, rachète le domaine du grand parc. Il confie l’agrandissement du domaine à un architecte local, Pierre Victor Cuvillier, qui entreprend alors un projet d’envergure : élever un château agrémenté de magnifiques communs. Il choisit de rénover la maison d’origine et d’y adosser 2 nouveaux corps de logis de style éclectique.
Dès 1886, la propriété trouve un nouvel acquéreur en la personne de Madame Adèle Livingston-Stevens, épouse marquis Charles Maurice Camille de Talleyrand-Périgord, futur duc de Dino. Au fil des années, de nombreuses parcelles sont acquises afin d’agrandir son parc et de lui redonner sa gloire d’antan. Le couple se lance également dans une deuxième phase de construction, et fait appel à Julien Ponsin, qui avait secondé Pierre Victor Cuvillier lors de la première phase de construction. Le château est partiellement rénové et décoré aux chiffres du duc de Dino, et offre tout le confort moderne : eau, gaz, chauffage à air pulsé, ascenseur, électricité et téléphone.
Dès 1891, le château présente une unité architecturale homogène, caractérisée par la diversité de ses couvertures et percements mais aussi par sa volumétrie complexe et sa polychromie. Les toits sont ornés de magnifiques crêtes de toit, épis de faîtage et pot à feu. Quant aux façades, elles sont parées de médaillons à l’antique, de rosaces, mascarons, grotesques et d’une grande diversité de chapiteaux et de frontons.
Le château de Dino n'est pas ouvert à la visite, mais il est visible depuis la rue.
En savoir plus :
« Châteaux, villas et folies. Villégiature en Île-de-France »
Cet ouvrage, où l’on croise Bellanger, Guimard, Mallet-Stevens, s’appuie sur un corpus de 1 700 maisons, du XVIIIe au XXe siècles. Découvrez un florilège inédit de maisons de plaisance franciliennes.
« De tous les Français, le bourgeois de Paris est le plus champêtre », nous dit en 1841 L’Encyclopédie morale du XIXe siècle. La quête de bon air, dans une capitale densément peuplée, conduit les Parisiens de toutes conditions à se construire des maisons dans la campagne alentour dès le XVIe siècle, imitant la pratique aristocratique d’un partage de l’année entre saison mondaine en ville et beaux jours au vert.
Du château de Champs-sur-Marne (77) au Désert de Retz (78), de la maison Caillebotte à Yerres (91) à la villa Savoye de Poissy (78), du chalet au cabanon, en passant par tous les styles architecturaux, l’Île-de-France s’est couverte de maisons de villégiature, non seulement autour de ses sites les plus enchanteurs, boucles de la Seine, bords de Marne, forêts de Saint-Germain ou de Fontainebleau, mais finalement partout où il était possible de trouver belle vue et bonne compagnie.
Cet ouvrage présente un territoire inattendu en matière de villégiature, l’Île-de-France, dont la richesse des paysages et la fantaisie des architectures estivales n’ont rien à envier à Trouville ou à la Riviera. La banlieue elle-même apparaît sous un jour nouveau, comme l’ultime avatar de havres de paix campagnards et populaires.
Éditions Lieux dits, collection « Patrimoines d'Île-de-France », 256 pages, 300 illustrations, 32 euros.
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