Domaine régional de Villarceaux : des rendez-vous culture et nature gratuits pour tous d'avril à novembre 2025

Vous y trouverez de nombreuses documentations, un distributeur de boissons et des toilettes. En cas de nécessité durant votre visite, appelez au 01 34 67 74 33 pour être mis en relation avec les hôtesses d’accueil.

Avant qu'il ne soit démantelé vers 1755, un vieux château remontant au XIIe siècle s'élevait ici. De forme rectangulaire et doté de 4 tours de défense, il abritait une chapelle et de nombreux bâtiments. Il ne reste de cet ensemble que la tour Saint-Nicolas, une partie du vieux donjon, une petite partie du manoir qui abrita les amours de Ninon de Lenclos (ses décors des XVIe et XVIIe siècles sont exceptionnels) et des dépendances (communs) dont une partie accueille aujourd'hui des ateliers d'artistes.

Le manoir ou pavillon de Ninon :

Les communs :

Datant du XVe siècle, la tour Saint-Nicolas abritait sous sa toiture un pigeonnier avec son échelle tournante et ses 300 boulins (trous permettant la nidification) et un oratoire dédié à saint Nicolas. Dans la cave, une source d’eau permettait l’alimentation du château en eau potable.

Cet endroit accueille un charmant jardin d’inspiration médiévale. Fermé à son extrémité par un couloir de buis taillé, il est composé de carrés de « simples », c’est-à-dire de plantes médicinales ou aromatiques (attention, certaines sont toxiques).

Au pied de la terrasse médiévale coule en cascade une source toujours fraîche : c’est la fontaine de Jouvence, qui permet de garder sa jeunesse selon les légendes de Villarceaux.

Cette terrasse offre une vue sur l’étang de la Vinette, creusé au XVIIe siècle. À droite, se dresse le château du Couvent, un ancien prieuré bénédictin fondé en 1163 par Louis VII. En 1791, l’abbaye fut achetée par le mathématicien Lakanal qui la fit raser, ne conservant que le logis de l’Abbesse. Ce bâtiment fut ensuite profondément remanié au XIXe siècle.

Visible depuis la terrasse italienne, le parterre sur l’eau est composé de labyrinthes de buis et de petits canaux d’eau courante. C'est l'un des rares exemples de « jardin sur l’eau » préservés en France.

Les bords du bassin de la Demi-Lune permettent d'admirer sur la droite, par-delà l’étang du domaine, la perspective des pelouses en pente qui descendent des jardins à la française du château du Haut.

La vue côté droite :

La vue côté gauche :

Au bord de l’étang se trouve une cascade italienne aménagée au XVIIe siècle pour alimenter le Miroir de Ninon, un bassin dont le nom vient du fait que le château du Haut se reflète dans ses eaux. Non loin, un petit bâtiment rappelle l’emplacement d'un moulin seigneurial, dont les meules étaient mues par l’eau de l’étang.

Datant du XVIIIe siècle, cet élément de décoration du jardin fut « sculpté » dans la roche de la colline. Il tire son nom et sa forme des plis resserrés des jupes à panier que portaient les femmes de l’aristocratie et de la bourgeoisie depuis le XVIe siècle. Alternant ondulations végétales et escaliers en pierre, il permet d'accéder à la terrasse du château du Haut. La vue plonge alors sur le grand étang, 530 m plus bas, et l’extrémité des jardins à la française. Des statues des XVIIe et XVIIIe siècles provenant de Rome (palais Altieri) et de Côme (villa d’Este) rythment la promenade.

Voulu comme une grande maison de plaisance par Jean-Charles Baptiste du Tillet, marquis de la Bussière, ce château a été bâti par l'architecte Jean-Baptiste Courtonne entre 1754 et 1759 à la place d'un vieux château féodal. Il est caractéristique des châteaux Louis XV avec son extérieur sobre et ses décors intérieurs de style rocaille finissant. La majeure partie du mobilier est d'ailleurs d'époque et classée au titre des monuments historiques. La vue sur les jardins et la campagne du Vexin, depuis les fenêtres et la terrasse, est exceptionnelle.

La cour d'honneur, située derrière, permet d'admirer une grille typique de la ferronnerie Louis XV, une petite chapelle dédiée à saint Antoine et à saint Michelet, des statues de dieux et déesses mythologiques, et des « sauts de loup » ou « haha », c'est-à-dire des ouvertures avec fossés protecteurs dans les bosquets qui offrent une vue sur l'horizon (photo ci-dessous).