qualité de l'air Aides à l’achat de véhicules électriques, développement du vélo, conversion des chaudières à fuel, modernisation des transports publics... la Région se mobilise pour faire de l’Île-de-France une région plus verte, plus propre et plus respirable. Panorama de ses actions à l'occasion de la Journée nationale de la qualité de l'air, jeudi 14 octobre 2021.
En 2016, la Région a lancé son plan « Changeons d’air », consciente qu’améliorer la qualité de l’air était une urgence de santé publique.
Pour y parvenir, elle a mis successivement en place des dispositifs concrets et efficaces déployés sur l’ensemble du territoire francilien.
Pour améliorer la qualité de l’air dans le territoire, la Région agit autour de 2 axes majeurs :
- Éradiquer ou réduire les sources de pollution,
- Préparer l’avenir en investissant dans de nouvelles solutions écologiques.
Lors de la présentation, en 2019, de son « Plan de mobilisation pour la transformation écologique de l’Île-de-France d’ici 2024 – 10 milliards d’euros pour répondre à l’urgence », la Région annonçait un budget en hausse de 17 millions d’euros, uniquement pour améliorer la qualité de l’air.
Ainsi, grâce à des dispositifs concrets déployés partout sur le territoire Francilien, la Région lutte quotidiennement et sur tous les fronts contre la pollution de l’air en Île-de-France.
En Île-de-France, le chauffage résidentiel est responsable de plus d’un tiers des émissions de particules. En réponse à cette pollution domestique, la Région propose une aide pouvant aller jusqu’à 1.000 euros pour inciter et aider les Franciliens à remplacer leur vieux chauffage par un équipement plus écologique (énergie solaire, pompe à chaleur, système hybride) et plus économique.
Depuis 2018, la Région proposait un dispositif unique pour accompagner le remplacement des véhicules des PME et artisans franciliens, ouverts également aux taxis, en leur proposant une aide à l’achat de véhicules propres allant de 1.500 à 9.000 euros.
Depuis le 1er octobre 2021, les TPE peuvent aussi bénéficier d’une aide allant jusqu’à 15.000 euros pour l’achat d’un camion-magasin électrique ou à hydrogène, dans le but de créer une activité de commerce ou d’artisanat ambulant dans les communes rurales.
Face au succès du dispositif auprès des professionnels, et afin d’anticiper les restrictions de circulation prévues par la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE), la Région a aussi décidé de l’étendre aux particuliers. Depuis octobre 2021, les particuliers des territoires de grande couronne travaillant dans la ZFE qui remplaceront leur ancien véhicule thermique pourront bénéficier d’une aide allant jusqu’à 6.000 euros.
Enfin, la Région souhaite aussi développer le développement d’une filière du rétrofit (remplacement d'un moteur thermique par un moteur électrique) avec une aide pouvant atteindre 2.500 euros pour les particuliers et les professionnels.
Avec la volonté de développer les mobilités « douces », la Région a adopté, en 2017, un Plan Vélo, afin d’atteindre les 2 millions de trajets quotidiens. Elle a aussi mis en place une aide de 500 à 600 euros pour l’achat de vélos à assistance électrique, cargos, pliants ou adaptés.
Depuis octobre 2021, la Région propose le Chèque vert, une aide de 1.500 euros destinée aux professionnels souhaitant « verdir » leur activité, par exemple en achetant un vélo cargo triporteur.
La Région a également lancé, en septembre 2019, Véligo Location, le plus grand service de location de vélo à assistance électrique (VAE) au monde. Aujourd’hui, la flotte a été portée à 20.000 vélos, plus 500 vélos cargo, et 37.000 utilisateurs ont déjà souscrit un abonnement.
Afin d’accompagner le développement de l’usage du deux-roues sur le territoire, plus de 250 millions d’euros ont été engagés ces dernières années afin de construire un écosystème vélo : plus de 700 km de pistes, bandes cyclables et zones partagées ont vu le jour.
La Région a aussi soutenu les collectivités pour la construction de stationnements sécurisés, de la signalisation, de la réparation ou l'accompagnement des nouveaux cyclistes avec déjà plus de 70 plans vélo accompagnés sur l’ensemble du territoire.
À présent elle va plus loin, en s’engageant à hauteur de 300 millions d’euros pour le développement du RER-vélo : 9 grandes voies cyclables totalisant 650 km pour relier, tel le RER version train, les grands pôles d'Île-de-France.
Enfin, pour relier cet écosystème aux réalités du territoire francilien, la Région accompagne, depuis 2016, le développement de parkings vélos dans l’ensemble des espaces publics, en particulier près des gares et des stations de métro.
La Région s’est aussi engagée dans la voie de la mobilité partagée dès 2017 avec l’opération « Tous ensemble pour le covoiturage ».
Avec 16 millions de trajets quotidiens et 250 kilomètres de bouchons sur les routes franciliennes, le covoiturage constitue un moyen efficace de lutter contre les embouteillages et la pollution de l’air. En rendant ce mode de transport quasiment gratuit, Île‑de‑France Mobilités encourage à l'adopter. L'organsime verse également une prime très incitative aux conducteurs (jusqu’à 9 euros/trajet) pour les encourager.
Île-de-France Mobilités met, enfin, en place un forfait unique (3,80 euros) de lutte antipollution offrant un accès illimité aux transports en commun les jours de pic. L'objectif de ce titre de transport créé en 2017 est d’inciter les Franciliens à laisser leur véhicule au garage et à privilégier les transports collectifs durant les épisodes de pollution.
La Région et Île-de-France Mobilités avancent sur la voie du verdissement des matériels roulants.
L’électrification de la ligne P sud sera achevée en juillet 2022 et celle de la ligne P nord est d’ores et déjà programmée.
En parallèle, les plus de 10.500 bus du réseau francilien seront tous propres d’ici 2029 (et 2025 en zone dense) et la Région verdit en ce moment un dépôt de bus toutes les 2 à 3 semaines.
Avec le dispositif « Innovons pour la qualité de l’air dans les bâtiments publics », la Région Île-de-France évalue, en situation réelle, l’efficacité des systèmes de dépollution, notamment sur les populations sensibles, et en particulier les jeunes enfants. Cette initiative de la Région s’appuie sur l’expertise technique d’Airparif dans le cadre d’AirLab.
La Région Île-de-France a mis en place 2 dispositifs complémentaires permettant aux collectivités de solliciter un financement pour investir dans des solutions pour améliorer la qualité de l’air dans les crèches et les petites écoles : il s’agit entre autres de faciliter la transformation des fenêtres afin de faciliter l’aéreration ou la mise à niveau de la ventilation, avec des systèmes d’insufflation d’air propre, mais également l’achat de purificateurs d’air ou des filtres, complétés le cas échéant par du matériel de mesure de dioxyde de carbone (CO2).
Afin de couvrir tous les espaces, la Région a également lancé une étude pour mesurer la qualité de l’air en temps réel dans le trafic routier.
Avec le groupe La Poste, elle a développé un dispositif unique de mesure de la qualité de l’air « Mesure & perception », à partir de 600 capteurs embarqués sur sa flotte de véhicules. En complément, 100 micro-capteurs sont positionnés sur des bâtiments de La Poste, plateformes de distribution ou bureaux de poste.
Le dispositif prévoit également une vaste enquête de perception en ligne et à domicile, visant à recueillir le ressenti des Franciliens sur l’air qu’ils respirent.
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