Jeux paralympiques À la fois chef d'entreprise, chef d'un studio d'animation et romancier, Pierre de Cabissole aura l'honneur de porter la Flamme des Jeux de Paris 2024. Une source d'inspiration et de fierté pour l'écrivain aux multiples casquettes souffrant d'une maladie auto-immune grave.
Scénariste, réalisateur, producteur et auteur, Pierre de Cabissole mène plusieurs activités de front.
Malgré sa lutte contre la sclérose en plaques, sa passion pour son travail reste inébranlable, alors que sa créativité et sa résilience inspirent quand on le voit diriger son studio d’animation Supamonks et l’agence de publicité la Machinerie.
Cette année, en amont des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, il portera la Flamme pour la Région Île-de-France. Une consécration autant qu'une surprise pour ce personnage haut en couleurs.
Rencontre avec Pierre de Cabissole, porteur de la Flamme de Paris 2024
Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez porter la Flamme olympique ?
Pierre de Cabissole : Je n’y ai pas cru ! Quand j’ai écouté le message de Valérie Pécresse sur mon répondeur, j’ai d’abord cru à une blague. Puis je l’ai rappelée sans même réfléchir une demi-seconde. C’est quelque chose qui n’arrive qu’une fois dans une vie !
Que représente cette flamme pour vous ?
P. d. C. : Un symbole de transmission qui ne s’est pas éteint depuis 2 millénaires. J’aime l’idée qu’elle passe de mains en mains jusqu’à la mienne, et je trouve ça fou de me dire que je serai la seule personne au monde à avoir cet objet-là dans la main à ce moment-là !
Les Jeux olympiques et paralympiques, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
P. d. C. : C’est plein de souvenirs. Les Jeux sont très fédérateurs pour un pays, mais aussi pour une famille. C’est le moment où tous peuvent se retrouver autour d'un sport, parfois des disciplines complètement méconnues, qu’on ne voit jamais à la télévision d’habitude.
Quelle épreuve attendez-vous en particulier ?
P. d. C. : Le surf ! Avant d’être handicapé, j’étais un surfeur passionné. Pour ces Jeux 2024, on a la chance que cette épreuve se déroule à Teahupoo, à Tahiti. C’est une des plus belles vagues du monde, une des plus dangereuses, une des plus fascinantes. Je vais suivre ça avec attention.
Comment préparez-vous votre passage de la Flamme ?
P. d. C. : Je fais régulièrement les 200 mètres avec ma béquille, et je m’entraîne avec mon kiné pour être en pleine forme le jour J.
Y a-t-il quelque chose qui vous fait peur pour ce passage de flamme ?
P. d. C. : Non, c’est vraiment que du plaisir ! Même si je tombe, je me relèverai. En plus la Région met tout en place pour que ça se passe bien, donc je ne me fais pas de souci là-dessus.
Vous avez choisi de monter votre studio d’animation Supamonks en Île-de-France. C’est quoi être Francilien pour vous ?
P. d. C. : Je me suis construit en tant qu’homme adulte en Île-de-France. Ça me semblait donc naturel de m’y construire en tant qu’entrepreneur. D’abord avec le studio Supamonks, puis avec mon agence de pub, la Machinerie. Pour moi, être Francilien, c’est faire vivre les gens de la région, communiquer autour de notre métier et rendre à l’Île-de-France ce qu’elle a pu m’offrir depuis que je suis arrivé.
Quel est votre lieu préféré en Île-de-France ?
P. d. C. : Barbès, c’est le quartier parisien dans lequel j’ai vécu pendant 15 ans ! J’aime l’énergie de ce quartier et j’aime son enthousiasme, les cultures qui s’y mélangent. Il y a de tout et tout se mélange dans un joyeux tumulte !
Comment la Région Île-de-France vous soutient-elle ?
P. d. C. : Personnellement, je suis très bien accompagné dans les hôpitaux franciliens pour ma rééducation. Professionnellement, la Région est très active dans l’accompagnement des industries culturelles et créatives. On a aussi les plus belles écoles de cinéma d’animation, ici, c’est un vivier de talents qui fait rayonner la France à l’étranger.
Vous avez une autre casquette, vous êtes aussi auteur ! Votre deuxième livre Le Carnaval sauvage est sorti fin janvier, pouvez-vous nous en parler ?
P. d. C. : Le carnaval sauvage, qui donne son titre à mon roman, est une fête qui a lieu tous les ans dans un village en France. C’est une fête paillarde étrange au milieu de laquelle se déroule une histoire d’amour entre deux femmes qui vient confronter le traditionalisme machiste à l’homosexualité mal vue dans ce village.
Que vous apporte l’écriture ?
P. d. C. : Avec l’écriture, j’arrive à dépasser ma condition : je n’ai pas beaucoup l’usage de mes jambes, et j’ai écrit un livre très énergique, où les personnages ont une vingtaine d’années. Ils sont ce que j’étais à 20 ans, très dynamique, très sportif.
Ça représente quoi, pour vous, la lecture ?
P. d. C. : Je suis engagé sur cette question. Je souhaite que les nouvelles générations lisent plus. Je crois que le livre apporte une capacité à se projeter et à imaginer, quelque chose qu’on ne retrouve pas avec les autres médias.
Les porteurs de la Flamme : Pierre de Cabissole
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