x

Avant les Jeux paralympiques. En savoir plus

orientations budgétaires La Région Île-de-France a présenté son projet de budget 2025 dans un contexte de baisse significative de ses recettes allouées par l'État pour les années à venir. Malgré cela, elle a prévu de mener une politique ambitieuse et protectrice pour l’Île-de-France avec des investissements pour les transports, les lycées, les aides aux communes et en faveur du pouvoir d’achat des Franciliens.

À  retenir

  • La Région Île-de-France va faire face à une baisse de recettes de 5 % dans le projet de budget du gouvernement.
  • Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts pour les Franciliens malgré la nécessité de réaliser d'importantes économies.
  • La Région présente un projet de budget 2025 ambitieux et protecteur avec des investissements importants pour les transports, les lycées, le pouvoir d'achat et les aides aux communes.
  • Conséquences de la baisse des recettes, 2025 sera une année blanche sur tous les projets de Contrats de plan État-Région (CPER), à l’exception des projets transports et ceux demandés et cofinancés par les départements, sur les énergies renouvelables (cofinancées avec l’Ademe) et sur le logement.

Mardi 12 novembre 2024, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Saint-Ouen (93), Valérie Pécresse a présenté les orientations budgétaires de la Région Île-de-France pour 2025. Orientations qui seront débattues en séance plénière du Conseil régional les 18 et 19 décembre prochains.

La Région Île-de-France subit une baisse importante de ses recettes de 5 % dans le projet de budget du gouvernement. Une baisse de recettes continuelle depuis 2019 alors même que les recettes par Francilien sont déjà les plus faibles (390 euros/habitant, soit 20 % de moins que les autres régions). 

Cette décision du gouvernement prive la Région Île-de-France de 100 millions d’euros de recettes en 2024 et 220 millions d’euros en 2025 et se répercutera chaque année jusqu’à la fin du mandat. Résultat : ce sont 760 millions d’euros d’économies en 2025 à trouver pour anticiper 3 ans de pertes de recettes. Or, depuis 2015 la Région a déjà réduit fortement ses dépenses de fonctionnement (déménagement de son siège, fermeture de 15 structures para-régionales, suppression de 450 postes). En 2025, elle sera même la première collectivité contributrice à l’effort national, à hauteur de 12 %.

Malgré cette une confiscation imprévue de ses recettes, la Région refuse toutefois d’augmenter les impôts pour les Franciliens. Elle fait ainsi le choix d’un budget 2025 ambitieux et protecteur, qui sanctuarise les investissements pour les transports, les lycées, les aides aux communes et à leurs services publics et qui préserve le pouvoir d’achat des Franciliens.

7 choix clairs de continuité pour le budget 2025

1- Révolution de la billettique des transports

La révolution de la billettique est lancée avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2025 du tarif unique (fixé à 2,50 euros) et du tarif « Liberté+ », qui renforceront la cohésion territoriale. 

La Région honorera aussi son engagement de l’accord État - Île-de-France Mobilités et collectivités locales pour financer l’exploitation des nouvelles lignes en augmentant sa contribution de 31 millions d’euros et qui la portera à près de 800 millions d’euros en 2025.

Dans le même temps, la modernisation du réseau se poursuit avec 4,3 milliards d’euros investis entre 2023 et 2027, incluant l'automatisation des RER B et D, ainsi que de nouveaux projets de tramways (6 prolongements de tramways T1, T7, T8, T10 et T13), de bus (TZen3 et 4) et l’ouverture de la première ligne de câble dans la région avec le Câble C1. 

Enfin, le  projet d'accessibilité « Métro pour tous » entame sa phase initiale avec le lancement des études sur la ligne 6 et le plan vélo se poursuit avec 450 kilomètres de pistes du réseau Vélo Île-de-France d’ici 2030.


2- Pour l’égalité des chances dans les lycées

La Région Île-de-France consacre un budget sans précédent de 1,7 milliard d’euros aux lycées. 

Celui-ci comprend un vaste Plan d’urgence pour les lycées avec la création de nouvelles places, la construction de lycées supplémentaires, ainsi que la poursuite du chantier de rénovation, qui a déjà permis de diviser par 3 le nombre de lycées vétustes.

3- Maintien des aides en faveur du pouvoir d'achat des familles

La Région renforce le pouvoir d'achat des Franciliens avec plusieurs aides directes, qui seront préservées en 2025. 

Les familles bénéficient du gel des tarifs de restauration scolaire dans les lycées pour la 4e année consécutive, de la gratuité des manuels scolaires, de bourses pour les bacheliers boursiers ayant obtenu la mention très bien, d'un soutien jusqu’à 300 euros d’aide via l’appli régionale LABAZ pour les jeunes et d'une aide pour le permis de conduire à hauteur de 1 000 euros pour les jeunes en insertion.  

4- Maintien des aides aux communes et des départements pour leurs services publics

La Région poursuit le soutien aux communes franciliennes en renforçant les Contrats d’aménagement régionaux (CAR) et ruraux (COR) pour améliorer leurs services publics. 

Elle s’engage aussi à poursuivre des initiatives écologiques comme le Plan vert et la rénovation énergétique des équipements sportifs, ainsi que les aides aux communes impactées par des catastrophes naturelles.

Après l’ouverture du Bois Saint-Martin au public, le Bois du Piple, un nouvel espace vert en Île-de-France sera ouvert en 2026 dans le Val-de-Marne, à proximité des communes de Boissy-Saint-Léger et Sucy-en-Brie. 

Un budget dédié permet de soutenir la biodiversité, notamment à travers la plantation de 2 millions d’arbres d’ici 2030 et le financement de projets de rénovation énergétique pour un territoire plus résilient et moins carboné.

5- Sanctuarisation des aides de sécurité et hausse des brigades régionales lycées et transports 

La sécurité des citoyens reste une priorité régionale avec la poursuite du Bouclier sécurité couvrant 90 % des Franciliens et le soutien aux polices municipales dans l’équipement de vidéoprotection. 

La Région double aussi les effectifs des Brigades de sécurité dans les lycées et les transports.

6- Renforcement de la lutte contre les déserts médicaux 

Avec 1 273 nouvelles places en soins infirmier, une augmentation de 20 % des places et une augmentation des bourses pour les formations sanitaires qui s’élèvera à 3 900 euros par an (hausse de 42 % depuis 2016), la Région renforce significativement la formation d'infirmiers sur le territoire. 

7- Poursuite d’une politique de soutien ambitieuse à l'innovation

La Région maintient ses efforts dans les domaines de l'innovation et de la recherche, avec un soutien à des initiatives clés comme le développement du quantique et de l'intelligence artificielle à Saclay (91). 

Elle lance 2 nouvelles Questions d’intérêt majeur de recherche : sécurité routière et transition écologique.

Les conséquences de la situation budgétaire contrainte

Face à cette situation budgétaire imprévue, la Région suspendra en 2025 ses politiques en co-financement État-Région : une année blanche pour tous les projets prévus dans le Contrat de plan État-Région (CPER), à l’exception des projets transports et ceux demandés et cofinancés par les départements, sur les énergies renouvelables (cofinancées avec l’Ademe), sur le logement (à l’exception des subventions de rénovation urbaine de l’Anru). 

Ces investissements redémarreront si des recettes supplémentaires sont votées.

Pour aller plus loin

Partager la page